La situation se complique davantage pour l'irrigation à cause de la sécheresse qui persiste dans la région. Non seulement cela hypothèque sérieusement l'extension de la surface irriguée, mais en plus, limite considérablement l'approvisionnement du périmètre actuel. En tout et pour tout, il n'a été accordé que 6 millions de m3 du barrage de Oued Fodda qui est à son plus bas niveau. Pour ce qui est du second barrage, en l'occurrence celui de Sidi Yacoub, le ministère des Ressources en eau en a refusé l'utilisation à cette fin pour les mêmes motifs. Celui-ci est réservé exclusivement pour l'alimentation en eau potable des communes de la wilaya, dont le littoral ouest. Les fellahs, du moins ceux dépourvus de forages individuels, ne cachent pas leurs inquiétudes et misent beaucoup sur l'intervention du ministère concerné pour trouver des solutions d'urgence, comme par exemple le transfert de l'eau à partir des ouvrages hydrauliques des wilayas limitrophes. La surexploitation des puits a entraîné un rabattement inquiétant du niveau de la nappe phréatique et malgré le désastre causé à la ressource, des services de l'administration continuent, nous dit-on, à délivrer des autorisations de forage, parfois en plein centre des agglomérations touchées. Les faibles apports hydriques sur les deux barrages ont eu aussi des répercussions négatives sur la mise en service du nouveau réseau d'irrigation qui a été achevé en 2006. Celui-ci devait propulser la surface irriguée de 5 000 à 11 000 ha, surtout dans la partie ouest qui comprend les communes de Oued Sly, Boukadir, Sobha, Ouled Farès et Chettia.