Les animateurs de la coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) sont formels : la dissolution des assemblées locales en Kabylie, que vient de confirmer le dernier conseil de gouvernement, concernera également des circonscriptions dans les wilayas de Bouira, Boumerdès et Sétif. Le communiqué du gouvernement, lui, avait seulement mentionné les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa comme concernées par les quatre projets de loi présentés à ce propos par le ministre de l'Intérieur. Ce qui a donné libre cours à des interrogations sur les autres municipalités dont les staffs sont déclarés comme « indus élus » par le mouvement des archs. Sur ce point donc, les animateurs de la CICB renvoient au contenu du « protocole d'accord additionnel » signé le 22 janvier 2004 entre les deux parties, pour en annoncer l'application intégrale sur son point relatif au départ des élus, ou sixième incidence de la crise comme nommée par les archs. Le document stipule, en substance, « la révocation des indus élus dans toutes les régions touchées par le rejet des élections », y compris donc celles relevant de wilayas autres que Béjaïa et Tizi Ouzou. S'agit-il là d'un recul du chef de l'Exécutif sur les engagements premiers ? Les animateurs des archs, qui se félicitent du fait que la satisfaction du point précis soit prise en charge par le gouvernement, répliqueront seulement que, les concernant, il y a eu engagement des représentants de l'Etat et attendent donc sa concrétisation. Le flou continue à entourer la question concernant le cas relatif aux élus de l'Assemblée populaire nationale (APN), pourtant initialement mis sur le tapis dans le texte du même protocole d'accord. Il y a lieu, néanmoins, de noter que, selon les propos des animateurs de la CICB, des concessions semblent avoir été faites à ce propos par le mouvement qui n'en fait plus une revendication.