Les APC et APW de Bouira, Boumerdès et Sétif ne sont pas concernées par les décrets présidentiels. Le conseil de gouvernement a examiné et endossé hier quatre projets de textes relatifs aux Assemblées locales et destinés à la mise en oeuvre de la dissolution des Assemblées locales des wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Selon un communiqué des services du chef du gouvernement publié à l'issue du Conseil et transmis par l'APS, il s'agit d'un projet d'amendement de la loi sur la commune relatif à la dissolution des APC, d'un amendement relatif à la dissolution des APW et d'un projet de décret présidentiel portant dissolution des APW de Béjaïa et de Tizi Ouzou qui feront l'objet d'une nouvelle élection partielle. Le quatrième projet est, lui, relatif au décret présidentiel portant dissolution des APC de Béjaïa et de Tizi Ouzou qui feront, elles aussi, l'objet d'une nouvelle élection partielle. Ainsi, comme nous l'avons annoncé avant hier, le conseil de gouvernement a donc endossé un décret présidentiel portant dissolution des assemblées élues de Kabylie. Ce décret sera par la suite soumis au conseil des ministres pour exécution et application sur le terrain. Avec ce nouveau pas, on peut bien affirmer que l'Etat confirme son engagement total visant au règlement définitif de la crise qui sévit en Kabylie depuis le fameux Printemps noir, dont les séquelles sont encore perceptibles. En outre, avec ce décret présidentiel portant dissolution des assemblées élues dans les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou, les déclarations du secrétaire général du Front de libération nationale se confirment. Donc les élections partielles en Kabylie auront lieu inéluctablement au mois de septembre prochain. Cela dit, avec cette nouvelle mesure, la crise de Kabylie est en pleine étape de transition. Les choses deviennent sérieuses. Ce qui a été, il y a de cela quelques jours, qu'une théorie sera incessamment concrétisé sur le terrain. Cela met en évidence les engagements pris par le gouvernement de satisfaire la sixième incidence, principal préalable à la reprise du dialogue. Ce dialogue entamé depuis plus de deux ans a été arrêté à plusieurs reprises. Néanmoins, selon les observateurs de la scène politique nationale, la Kabylie connaîtra sans aucun doute un certain remodelage politique. La région, réputée pour être institutionnellement le «fief» du Front des forces socialistes (FFS), risque de passer à d'autres mains. Toutefois, cette transition ne se déroulera certainement pas dans le calme et le silence total. En effet, dès l'annonce de l'éventualité de l'application de ces mesures, le FFS s'est levé et dressé son veto. Certaines régions de la Kabylie-à l'instar de Béjaïa- ont même connu, au début de l'année en cours, des escarmouches. Ainsi donc, le parti de Hocine Aït Ahmed n'avalera pas facilement la pilule. D'autant plus que le gouvernement est décidé à aller droit dans l'application des directives du président de la République visant le règlement de la crise de Kabylie. Cela d'une part, d'autre part, la mission ne sera que difficile pour le FFS, notamment en prenant en considération l'apport à l'Exécutif par les différentes formations politiques connues sur l'échiquier politique national. A noter enfin que les wilayas de Bouira et de Boumerdès ne sont pas concernées par ce décret présidentiel.