Un week-end d'affaires plutôt chargé, mais prometteur pour l'économie locale, qui n'arrive pas jusque-là à décoller en dépit des opportunités d'investissements offertes dans ce vaste territoire des hauts plateaux de l'Ouest, où grandes étendues et plaintes fertiles côtoient un sous-sol regorgeant de nappes phréatiques et d'autres atouts qui le prédisposent à accueillir sur son sol des projets d'envergure tant les appréhensions liées au foncier industriel qui préoccupent les investisseurs ne semblent pas constituer un frein. Un week-end où groupes italien (Ariston) et sud-coréen (DMT) ont fait l'effort de venir visiter des sites préalablement choisis, où devront s'implanter de petites usines. Parmi ces dernières citons la chaîne de fabrication par Ariston de chauffe-eau et de climatiseurs qui va signer avec son partenaire algérien (le groupe Tidlaoui) à concurrence de 40% le contrat à Paris. Une ligne qui va employer dans la zone industrielle de Zaâroura jusqu'à une centaine de personnes au démarrage, chiffre qui va doubler par la suite. Un projet d'un million d'euros, qui égale son chiffre d'affaires annuel, dira Hafid Kebbache, représentant de MTS Group, l'une des trois filiales d'Ariston. Un marché prometteur avec des débouchés en Afrique et pour en constituer un pôle. Ariston, rappellera notre interlocuteur, n'est présente qu'à concurrence de 2% sur le continent noir, d'où l'opportunité d'une telle ouverture, bien que timide, avec un privé algérien. Deuxième grand projet et non des moindres, celui qui va lier le même groupe établi à Tiaret avec l'entreprise sud-coréenne Digital Multimedia Technology (DMT), dont la représentante, Mlle Jung Oh, devait expliquer à El Watan que « le contrat entre mon groupe et celui de l'Eurl Tidlaoui porte sur la fabrication d'appareils d'une nouvelle technologie qui combine la fabrication de démodulateurs dans lesquels sont intégrés des lecteurs DVD et des graveurs ». Une nouvelle technologie qui constituera une première dans le domaine sur les marchés africain et même européen. La jeune représentante de cette entreprise, par ailleurs présente dans le marché moyen-oriental, parle, s'agissant du coût du projet, d'un montant de deux millions de dollars. L'usine sera implantée à la sortie est de la ville, à quelques kilomètres de l'aéroport et emploiera, au départ, une centaine d'employés, dont des ingénieurs déjà partis à l'étranger pour se spécialiser, et atteindra jusqu'à deux cents employés. La conclusion finale du contrat est prévue très prochainement à Séoul. Son Excellence l'ambassadeur de la République de la Corée du Sud, Park Dae Won, invité de la Forem et de l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun, nous dira, en marge d'un point de presse à la villa d'hôtes de la wilaya en compagnie des représentants de Daewoo, du président du groupe Park et de celui de Kun Young, entre autres : « Cela constitue un avant-goût de ce nouveau partenariat d'échanges entre deux peuples frères, appelés tous à relever le défi d'un développement rapide et florissant. » Le diplomate, qui avait séjourné deux jours durant dans la capitale des hauts plateaux de l'Ouest, s'est dit « impressionné par le relief de la région, les caractéristiques de la ville, l'amabilité et l'hospitalité de sa population et garde surtout de bons souvenirs de sa jumenterie », un vrai lieu paradisiaque qui constitue un motif de fierté, « mais pas suffisamment rentabilisé », lâcha-t-il. Son Excellence s'était rendue, la veille, à l'université Ibn Khaldoun, où elle a assisté à la sortie d'une promotion de 2109 étudiants, en majorité des filles, et au cours d'une cérémonie marquée par un long discours, où il avait rappelé l'histoire passée et présente de son pays, tout en faisant part d'« échanges prochainement d'étudiants de son pays avec l'université de Tiaret ». Une visite qui avait permis à l'hôte, son épouse et la délégation de déguster les saveurs du bled sous une kheïma érigée en son honneur.