Beaucoup de citoyens, notamment ceux approvisionnés à partir du barrage de Sidi Yacoub, trouvent l'eau trouve et de mauvais goût. Certains se rabattent sur des sources privées, d'autres sur l'eau minérale. Le phénomène a été, surtout, constaté depuis la baisse du niveau du barrage, d'une capacité de stockage de 280 millions de mètres cubes, dont le volume exploitable se situe entre 18 et 19 millions m3. Le directeur régional de l'Algérienne Des Eaux, Mohamed Boussouf, écarte tout danger et affirme « qu'il n'y a aucune conséquence négative sur la potabilité et la qualité de l'eau. Celle-ci est non seulement traitée au niveau de l'ouvrage hydraulique mais elle est aussi contrôlée, en permanence, tout le long du réseau de distribution par nos équipes de chimistes et de techniciens habilités ». Sur le changement de couleur du précieux liquide, il soulignera : « chaque été, on a toujours noté une variation dans la qualité de l'eau brute, se traduisant généralement par une présence d'un taux de fer qui se situe entre 0,3 et 0,4 mg par litre. C'est une moyenne, normale, qui est en dessous des normes fixées par l'OMS et le ministère de la santé ». Il ajoutera : « Le fer au contact d'autres produits, donne une couleur légèrement rougeâtre ou jaunâtre à l'eau du réseau de distribution, mais sans aucun danger sur la santé des consommateurs ». Prélèvements quotidiens M. Boussouf rappellera à cet effet, l'effort colossal consenti par son entreprise pour un meilleur contrôle de cette substance vitale, en amont et en aval. Ce travail est exécuté, en grande partie, par la station de traitement située tout près du barrage dont le débit est passé, récemment, de 450 litres à 630 litres par seconde. L'équipe de chimistes en place, procède, selon ses dires, à des prélèvements quotidiens pour des analyses bactériologique et chimique. « En cas de soupçon, l'ordre est donné pour arrêter l'approvisionnement et procéder à un contrôle plus approfondi » dira-t-il. D'après lui, le dispositif se fait d'une manière automatique, tous les jours, et coûte extrêmement cher à l'ADE qui doit supporter la facture estimée à 150 000 DA par jour, en plus des frais d'exploitation. Ceci justifie, à ses yeux, la taxe sur la qualité de l'eau prélevée sur les redevances de consommation des abonnés. L'amélioration qualitative du précieux liquide reste aussi tributaire d'autres facteurs tels que l'état du réseau de distribution et le comportement des utilisateurs. Or, dans ce cas, le constat est jugé, particulièrement, négatif dans la mesure où il est fait état d'une vétusté avancée des canalisations et d'absence d'attitude positive vis-à-vis de l'usage domestique de l'eau. C'est dans cet esprit que les services de l'ADE ont lancé, ces derniers jours, un avis à la population dans lequel ils recommandent les précautions à prendre, sur les plans du stockage de l'eau et de l'entretien et le chaulage des citernes.