Les habitants de plusieurs communes se plaignent de la mauvaise qualité de l'eau distribuée à partir du barrage de Sidi Yacoub, situé à 25 Km au sud-ouest de la wilaya. D'après eux, le liquide est sans saveur et présente un surdosage de chlore, rendant particulièrement difficile sa consommation quotidienne. D'où le recours, pour ceux qui ont les moyens, à l'eau minérale et celle puisée de puits et distribuée par des colporteurs, à raison de 20 DA le jerricane de 20 litres. La substance provenant des forages de Ouled Farès, de Medjadja et de Chettia, au nord de Chlef, est qualifiée d'extrêmement potable et purifiée. Depuis un certain temps, elle est acheminée à domicile par des transporteurs privés qui en ont fait une activité à la fois lucrative et utile pour les consommateurs. Pour ce qui la concerne, la commune côtière de Ténès a dû consentir un investissement important pour réhabiliter la source naturelle de Treghnia, afin de substituer son eau à celle du barrage, en matière d'alimentation de la population locale. À l'ADE, on nous a fait savoir que l'eau distribuée sur le réseau allant de Sidi Yacoub au littoral ouest, en passant par le chef-lieu de wilaya et d'autres communes, ne présente aucun danger pour les consommateurs. « Elle est traitée d'une manière systématique au niveau de la station conçue à cet effet au niveau du barrage de Sidi Yacoub. De plus, des analyses sont effectuées quotidiennement sur les échantillons prélevés des quantités d'eau distribuées aux habitants », indique un responsable de l'entreprise. Celui-ci ajoute que « s'il y a altération parfois de la qualité de l'eau, c'est en grande partie à cause du mauvais état de certaines canalisations ou des citernes domestiques utilisées par les citoyens ». Eliminer les risques L'abondance de chlore constatée en fin de réseau vise, selon ses dires, à éliminer tous les risques pouvant découler de cette situation. Ce problème de mauvais goût (sans jeu de mots) pourrait être atténué grâce à la remise en service des forages publics à partir de la plaine d'Ard El Beïda. L'opération, lancée au début de cette année, porte sur la réhabilitation du réseau de distribution et la réalisation de nouvelles stations de pompage. Elle devrait également diminuer, pour une large part, la dépendance du barrage de Sidi Yacoub en matière d'approvisionnement du chef-lieu de wilaya et de la commune voisine de Chettia. Cependant, ce projet semble confronté à des lenteurs dans l'exécution des travaux, pendant que les réserves de l'ouvrage hydraulique en question enregistrent une baisse inquiétante, en raison de la sécheresse persistante qui affecte la région.