Le président de la Fédération de volley-ball, Okba Gougam, a animé, hier à la Maison de la presse Tahar Djaout, une conférence de presse au cours de laquelle il a étalé, avec un pincement au cœur, les entraves rencontrées depuis son élection à la tête de la FAVB, notamment l'épineux problème relatif à la date de la tenue en Algérie du Mondial des U-19 ans de volley-ball. Le président de la FAVB s'est longuement attardé sur les conditions difficiles rencontrées dans la préparation de cet événement d'envergure, que l'Algérie aura l'insigne honneur d'organiser, et sur les risques qu'encourt l'instance qu'il gère, et par voie de conséquence, le devenir de sa discipline en cas d' annulation, voire celui de la crédibilité de notre pays si le Mondial ne se déroule pas à la date prévue. Ne voulant pas contourner le problème, le conférencier ira droit au but en évoquant le chevauchement des dates avec la tenue du 23e Championnat d'Afrique de basket-ball. Il affirmera qu'il est en train de vivre un véritable cauchemar dans la mesure où la situation n'évolue pas et qu'il ne peut nullement agir. Gougam, qui n'a jamais souhaité étaler dans la presse le problème qui existe entre les deux fédérations concernant les dates de la tenue des deux événements, se retrouve contraint, à un mois et demi de la date fixée pour la compétition (du 24 août au 2 septembre avec 16 pays) d'attirer l'attention de l'opinion sportive. Le Championnat d'Afrique de basket-ball est prévu entre le 12 et le 24 août, rappelons-le. Le conférencier dira : « Je n'ai de problème avec personne, mon but est de promouvoir la discipline et l'image de marque du pays avec tout ce que cela peut avoir comme retombées bénéfiques sur les plans économique, sportif et touristique quant à l'organisation d'un tel évènement ». Il affirmera en outre : « La Fédération de volley-ball a été la première à déposer le dossier de candidature, et cela remonte au mois de novembre 2003. En juin 2004, la FAVB a eu l'accord du MJS et l'engagement des pouvoirs publics. A partir de là, la télévision s'est engagée pour la couverture de l'événement, et cela, indépendamment des autres aspects dont l'acquisition du site de la compétition. » « Contrairement, ajoutera-t-il, à la Fédération de basket-ball qui n'a été retenue pour l'organisation de ce championnat d'Afrique qu'après désistement de la Côte d'Ivoire au mois de février dernier. » Pour les sites de la compétition, il a été retenu au départ, selon le conférencier, deux villes, Alger et Blida, en raison de la disponibilité de toutes les commodités nécessaires au déplacement et à l'hébergement des participants. « L'acceptation de la ville des Roses comme deuxième ville des jeux a été conditionnée par la construction d'un hôtel, alors que la Coupole d'Alger a été rejetée vu l'absence de deux salles d'échauffement. C'est ainsi que seule la salle Harcha a été retenue à Alger, à titre exceptionnel, avec l'accord de l'instructeur de la FIVB, M. Schmit, qui a visité les installations sportives devant abriter la compétition. Le retard pris dans la construction de l'hôtel à Blida a contraint les organisateurs à se rabattre sur la ville de Batna, malheureusement, la salle de Batna ne dispose que d'un seul terrain d'échauffement à 50 m de la salle. C'est ainsi qu'en dernier lieu, la ville d'Oran a été choisie comme deuxième ville pour ce Mondial U-19 ans », commentera le président de la FAVB. « En apprenant la date de la tenue de la CAN de basket-ball, je me suis précipité à la rencontre du DEN et de l'entraîneur national de l'époque pour les informer qu'un autre événement se déroulerait à la même période. Voyant que la situation n'a pas évolué, j'ai saisi officiellement le ministre par écrit, et je suis allé le voir à trois reprises pour trouver un terrain d'entente, en vain. A ce jour, rien n'a changé », affirmera-t-il d'un ton amer. Les règlements généraux de la FIVB sont clairs, ajoutera-t-il. Ces derniers stipulent que les salles devant abriter l'événement doivent être mises à la disposition des organisateurs 21 jours avant le début de la compétition. « En plus, il nous est impossible de changer la date de la compétition car la FIVB est intransigeante sur ce point. Nous avons d'ailleurs proposé au départ l'organisation du Mondial entre le 1er et le 15 septembre, mais pour des contraintes du calendrier international et vu la rentrée scolaire, on a opté pour les dates précitées. » Le président Gougam lance un véritable SOS aux pouvoirs publics afin qu'ils interviennent pour régler ce problème, car il y va du devenir de la discipline et de l'image de marque de notre pays. Gougam, qui soupçonne des forces occultes d'être derrières ces manœuvres sournoises visant à le discréditer aux yeux de l'opinion publique, s'est montré même disposé à céder sa place si cela permettait de régler le problème.