Les travaux de la 46e session ordinaire de l'Union parlementaire arabe (UPA), qui se tiennent à Alger depuis hier au Palais des nations, ont vu la participation des représentants de vingt pays arabes, dont sept présidents de conseils nationaux, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, des ministres et des parlementaires algériens. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message aux participants et a mandaté Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, pour le lire. Dans son message, le président de la République a rappelé « la tenue prochaine d'un référendum sur la question de la réconciliation nationale. D'autre part, nous voulons et nous aspirons à une réconciliation arabe qui consacrera les valeurs du dialogue et de la justice. Nous voulons une réconciliation qui bannira à jamais toute forme de marginalisation ». De son côté, Amr Moussa a qualifié le terrorisme de fléau mondial ne s'identifiant à aucune religion, ni ethnie et puisant ses racines dans l'ignorance. « Nous n'acceptons pas qu'une catégorie très minime de ce monde identifie le terrorisme à l'islam. Nous devons combattre ce groupuscule qui essaye par tous les moyens de répandre ce concept », a lancé Amr Moussa. L'intervenant a proposé aux participants d'axer leur réflexion et leurs discussions sur, notamment, la lutte contre le terrorisme, les problèmes de la Palestine et de l'Irak ainsi que les réformes. Sur ce dernier point, Amr Moussa a indiqué : « Sans le développement des sociétés arabes, l'adoption de la démocratie et la réforme de l'enseignement, notre situation s'aggravera davantage. » Concernant la Palestine, le secrétaire général de la Ligue arabe a critiqué l'Etat israélien qui, en dépit de la décision du tribunal international stipulant l'arrêt immédiat de la construction du mur, n'a pas respecté cette décision de justice. Amr Moussa espère que la rencontre des parlementaires arabes aboutira à des décisions qui expriment les véritables préoccupations des peuples arabes. M. Saïdani, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), a souligné, avant d'annoncer l'ouverture de la session, que les défis actuels du monde arabe commandent la mise en place d'une législation à même de prendre en charge les préoccupations des citoyens arabes et de l'adapter aux normes régionales et internationales. Cette réunion est également une opportunité, selon Saïdani, pour l'élargissement du dialogue parlementaire interarabe, la maîtrise de la dynamique des mutations profondes qui s'opèrent sur la scène arabe et la contribution au règlement des problèmes posés. Nabih Berri, président du Parlement libanais et président de l'UPA, rappellera que cette réunion est « une occasion pour examiner la situation actuelle en proposant des solutions adéquates qui lui permettront de consolider la solidarité interarabe ». L'intervenant a appelé les participants à réserver dans la déclaration d'Alger un chapitre important sur ce qu'il a qualifié de guerre mondiale contre le terrorisme. L'UPA a exprimé son indignation et sa condamnation des crimes terroristes dans quelque pays que ce soit, face auxquels il serait judicieux de définir de nouveaux paramètres en matière de sécurité publique. « Nous avons condamné l'assassinat de l'ambassadeur d'Egypte en Irak qui, comme par hasard, a eu lieu au même moment que les attentats criminels commis à Londres », dira M. Berri. Par ailleurs, le président de l'UPA a qualifié l'expérience de l'Algérie en matière de restauration de la paix et de la stabilité de modèle à méditer dans le processus de refonte du système national arabe. Tard dans l'après-midi d'hier, les parlementaires se sont constitués en ateliers, et les travaux de ces derniers se sont déroulés à huis clos.