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Technologie de microélectronique comme technologie de pointe (3), (4), (5), (6)
Pour une politique de recherche véritable
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2005

Les récentes avancées technologiques en matière de communication, d'information et d'informatique sont à l'origine d'un profond changement qui gagne l'ensemble de la vie économique et sociale.
Elles se caractérisent par l'imbrication de l'informatique, des télécommunications et de l'audiovisuel. A la base de cette révolution sociale que connaissent les pays industrialisés, il y a le circuit intégré, la « puce », minuscule plaquette de silicium, matériel (hardware), dotée d'une énorme capacité de traitement de données, logiciel (software). L'électronique est l'industrie la plus dominante dans le monde, elle est en train de gagner un intérêt considérable dans les milieux politiques et industriels. Le point de départ fut la découverte de l'effet transistor à semi-conducteur à la fin des années 1940. Cette découverte a ouvert la voie à l'électronique de l'état solide. Le développement dans le domaine de la technologie des couches minces a permis de donner une impulsion à l'évolution des dispositifs à semi-conducteur. Plus tard, les progrès individuels enregistrés par les diverses technologies telles que celles du vide, les matériaux, l'optique, la chimie, les outils d'analyse et diverses autres techniques ont été associés pour développer des circuits et des dispositifs à semi-conducteur très fins. Ces dispositifs et circuits ont conduit à l'émergence d'une technologie à caractère très multidisciplinaire appelée : la microélectronique. Il est indéniable que les circuits intégrés constituent l'élément essentiel de tout appareil électronique. Ceux-ci jouent un rôle prépondérant dans l'exercice et l'évolution des réseaux de télécommunications, d'information, de bureautique, d'équipement médical et d'électronique dans les transports et les technologies spatiales pour des raisons techniques et économiques (en volume, en consommation d'énergie, en fiabilité, en vitesse de fonctionnement et de coût). Cependant, l'apparition des fonderies de silicium et la disponibilité des outils d'aide à la conception très puissants ont permis de séparer la conception de circuits intégrés à fonctions spécifiques, et on parlera à l'avenir davantage de systèmes intégrés sur puce des opérations de traitement de silicium (fonderies) qui peuvent être situées dans un autre pays. En plus, ces fonderies offrent la possibilité de fournir rapidement des petites séries à des prix compatibles avec les solutions traditionnelles. Que font les gouvernements au niveau mondial ? Plus de 22 pays ou régions du monde ont créé des programmes spéciaux, afin de soutenir le développement de leur industrie microélectronique. Aux Etats-Unis, le programme MOSIS, à la University of Southern California, fournit des services de fabrication de puces aux autres universités et aux membres de l'industrie. En Europe, l'Union européenne soutient la recherche en microélectronique par le programme Esprit et par l'intermédiaire du groupe Europractice, qui permet aux universités, aux instituts de recherche et aux petites entreprises d'accéder à des services de fabrication de puces. Taiwan, depuis 1980, mène une campagne efficace qui lui a permis de se hisser au quatrième rang des fournisseurs mondiaux de puces électroniques. En 1992, le National Science Council de Taiwan a mis sur pied un centre d'implantation de puces destiné à soutenir la conception des puces électroniques dans les universités. La stratégie cohérente de recherche, de formation et de fabrication appliquée par Taiwan a permis à ce pays de devenir une puissance mondiale en microélectronique. Le financement disponible à Taiwan pour le soutien de la recherche et des infrastructures universitaires est estimé à plus d'une centaine de millions de dollars par année. En Algérie, le centre de recherche auquel nous appartenons accédait à des services de fabrication de puces depuis 1986 par l'intermédiaire du service CMP français dans le cadre d'un projet de coopération, ayant pour objectif la formation dans ce domaine. En 1994, chose étrange, les autorités françaises décidaient d'arrêter l'accès à ce service pour des raisons non élucidées. Mais maintenant nous comprenons cette décision de refus d'accéder à cette technologie qui peut constituer une opportunité pour l'Algérie comme un point de départ vers la civilisation. Les Français, nous entendons par là le politique, en agissant de la sorte expriment un esprit colonial et égoïste qui le caractérise ; et dire qu'ils exploitent nos meilleures ressources dont l'Algérie à une époque s'est engagée à leur formation massive. Tout cela nous amène à poser la très importante question : où sont les retours d'investissement de ce type et à qui profitent les richesses générées par cette exploitation ? Le politique en France, tout laisse à penser qu'il fait de la rétention d'informations envers sa population, quant aux réelles causes de la crise qui secoue ce pays. Et cela est valable à l'échelle européenne et même mondiale. Le malaise qui caractérise le monde d'aujourd'hui, perceptible dans les différentes conférences organisées par l'ONU et les différentes instances internationales n'indique pas moins un déséquilibre grave du système économique mondial. Une constatation s'impose : le désordre économique international, instauré par les puissances alliées sous le leadership des Etats-Unis au lendemain de la dernière guerre, s'avère de plus en plus injuste et dangereux. Désenchantés par les maigres résultats qu'ont produits les différentes négociations internationales, depuis que le président algérien Houari Boumedienne lançait en 1974 l'idée d'une session extraordinaire de l'ONU sur les problèmes les plus urgents du développement et l'établissement d'un « nouvel ordre économique international », plusieurs nations du Tiers-Monde se révoltent et se tournent vers la violence. Tout compte, fait la « paix américaine » n'a empêché ni la course aux armements ni les guerres, celles de Corée, du Vietnam, du Moyen-Orient ou du Golfe persique et aujourd'hui l'Irak. C'est dans ce contexte que doivent être considérés les efforts consentis par les économies capitalistes dans le domaine de l'innovation depuis la Seconde Guerre mondiale. La concurrence que se font les trois régions : Etats-Unis, Europe et l'Asie sur ce terrain, marquée notamment par des succès spectaculaires, ne pouvait passer inaperçue aux yeux des politiciens et des chercheurs du Tiers-Monde. Si la science était bonne pour les grandes puissances, pourquoi ne le serait-elle pas pour les pays du Tiers-Monde. Notre pays, l'Algérie, pourvu des ressources minérales et énergétiques, dont il dépend étroitement de leur exportation, alors que cette stratégie n'est guère porteuse d'avenir pour lui, sa survie dépendra de son aptitude à inverser cette tendance par un effort de créativité endogène, mais aussi de sa capacité d'intégration des technologies d'exploitation d'origine étrangère. L'Algérie doit s'y engager en fonction de son génie, de ses moyens et de ses besoins. De plus, confrontés à une explosion de l'information scientifique et technologique, provenant non seulement de disciplines scientifiques au sens universitaire du terme, mais concernant aussi les systèmes de production, les managers responsables du développement technologique des secteurs productifs des économies algériennes se doivent de maîtriser cette information, afin d'opérer des choix judicieux et efficaces. En conclusion et à la lumière de ce qui précède, la renaissance scientifique au sein de notre pays dépendra des changements à effectuer en nous-mêmes, car une société, encore une fois, qui veut relever le défi du développement plus que le capital connaissances, ce sont les attitudes individuelles et collectives qui importent. Ce n'est nullement une illusion, mais une certitude des clairvoyants. Dr Mohand Tahar Belaroussi
Directeur de division de microélectronique/CDTA - Président de la sous-commission NTIC/Réseau ASICs - Coordinateur de la Bourse TEMPUS MEDA Projet GFMA Certifié de l'Unesco et l'Université des Nations unies : programmes et projets d'investissement en Afrique dans le domaine de la S&T, Badagry, Nigeria, 1992
Références :
3) La politique de recherche et de développement technologique de la Communauté européenne M. André, Documentation européenne, 1988. 4) « Sciences, Technologie et Développement endogène en Afrique : Tendances, problèmes et perspectives ». CASTAFRICA II - Unesco - Juillet 1987 5) Microélectronique : « Vers une stratégie nationale au Canada » http:// www.micronetrd.ca/Documentation/ National Strategy 6) « Les Enjeux du progrès » A. Cambrosio, R. Duchesne - Presse de l'université de Québec - 1984


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