Il n'y a jamais eu à Ghardaïa autant d'écuries ou de dépôts d'ordures éparpillés à travers l'ensemble du tissu urbain. Pis encore, ce sont les endroits où sont installés des bacs à ordures ou des pancartes, portant la mention « Décharges interdites », qui sont les plus concernés par les amas de détritus. Dans plusieurs quartiers populeux, tels que Bahmani, Ben S'mara et Oued Belghanem, et même en plein centre-ville non loin des édifices administratifs publics, comme aux alentours de Chaâbate Belhadj Daoud, de la place du marché, de Bab Djeddid et, plus particulièrement, le long du lit d'Oued M'zab, certains de amas d'ordures fument constamment à cause de l'incinération. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement sensibles aux grandes chaleurs et mauvaises odeurs ainsi qu'aux fumées. Il est à signaler, en outre, l'extrême nocivité due aux nombreuses écuries implantées en plein milieu des quartiers (odeurs répugnantes, mouches et moustiques). Certains occupants des habitations de ces quartiers mitoyennes avec ces écuries désertent les lieux et même provisoirement leur demeure. Contactée par nos soins, la directrice de l'environnement de la wilaya de Ghardaïa Mme Fatma Bousalah s'est déclarée impuissante face à ce fléau et compte interpeller les compétences du wali pour tenter d'interdire purement et simplement ces écuries au milieu de ce tissu urbain. Pendant ce temps, les morsures de scorpions représentent un danger mortel réel. Deux familles, Tounsi et Oubekka, ont la semaine dernière, perdu chacun un enfant, âgés respectivement de 4 et 9 ans, décédés à l'hôpital des suite des attaques mortelles. On comprend maintenant qu'il reste beaucoup à faire pour arriver vraiment à préserver l'environnement à Ghardaïa. Autre question qui n'a pu trouver de réponse : quels sont les délais réels pour la réalisation d'un centre d'enfouissement de déchets ménagers à Ghardaïa ? L'entreprise réalisatrice du projet semble déjà prendre du retard à cause, semble-t-il, de problèmes de financement.