Les malades atteints d'asthme et d'allergie de Aïn El Kebira, commune située à 27 km au nord de Sétif, souffrent en silence. Les innombrables problèmes rencontrés par cette catégorie de malades chroniques, estimés à plus de 1700 patients, poussent leur association a non seulement monter au créneau, mais à lancer un SOS de détresse, et ce, à l'adresse des autorités, interpellées à prendre au sérieux les doléances qui ne sont pourtant pas difficiles à concrétiser. L'exiguïté du service de pneumologie situé en plein centre-ville, un endroit dense en trafic et pollué par le vacarme et les gaz dégagés par les véhicules empruntant ce chemin, est indexé par l'association qui révèle que la structure sus-nommée fonctionne sans médecin spécialiste. Ce déficit oblige les malades, des démunis dans leur totalité, à se diriger vers le privé qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Pour atténuer un tant soi peu les désagréments et les souffrances, l'association avait suggéré au directeur du secteur sanitaire le transfert du service concerné vers l'hôpital situé en pleine forêt, coin idéal pour un asthmatique à la recherche d'air pur. Seulement, cette proposition n'a pas été suivie d'effet. Cette fin de non-recevoir, ne disant pas son nom, n'a pas été du goût des animateurs de l'association, expliquant mal cette position qui pénalise des malades à bout de force et de moyens. Lors de sa visite du 25 avril dernier au niveau de cette région, le wali s'est engagé à prendre en charge les problèmes de ces citoyens. Le temps passe vite et rien ne se profile à l'horizon des souffrants qui, une fois de plus, prennent leur mal en patience.