Abdelaziz O., cadre à la CNAS de Béchar en mission à Alger la semaine dernière, a été victime du vol de son téléphone portable à la sortie de l'hôtel. Mais le voleur, qui a subtilisé l'appareil mobile, ne s'est pas seulement contenté de son acte répréhensible, mais a imaginé avec son complice un scénario odieux et macabre. Il a téléphoné au premier numéro qui s'est affiché sur le petit écran pour annoncer à un parent de Abdelaziz, résidant à Béchar, le décès de ce dernier survenu à la suite d'un accident de la circulation sans donner plus de détails. Affolé, le parent qui a reçu le message a aussitôt alerté sa famille, ses proches et ses collègues de travail qui ont commencé à organiser les funérailles de Abdelaziz. Mais fort heureusement, le deuil de sa famille et de ses proches a été de courte durée, car notre cadre est rentré par route à Béchar tard dans la même journée, sans se douter de quoi que ce soit. Tenu pour mort, sa réapparition, on l'imagine, a provoqué à la fois une stupéfaction indescriptible mêlée à une joie indicible des siens. Par ailleurs, on signale que des cas analogues se seraient produits un peu partout et avaient abouti sous l'effet du choc de la terrible nouvelle imaginée par des voleurs de portable, sans foi ni loi, à la perte instantanée d'une mère, d'un père ou d'un proche.