Une journée d'étude sur le blanchiment de l'argent sera organisée aujourd'hui à Alger par le Conseil de l'ordre des commissaires aux comptes et des comptables avec la collaboration du Conseil de l'ordre de Marseille, en France. Plusieurs participants ont été conviés à cette rencontre, qui se veut un espace de réflexion sur le fléau du blanchiment de l'argent sale. Au programme de cette journée, plusieurs communications. Ainsi, le représentant du ministère de la Justice parlera du nouveau dispositif de lutte contre le blanchiment et le président de la cellule du renseignement financier (CTRF) axera son intervention sur les différentes formes de ce fléau. D'autres interventions porteront sur le rôle des comptables et des banques dans la lutte contre le blanchiment. A signaler que cette rencontre sera rehaussée par la présence de Roger Louis Cazalet, président du Comité international de lutte contre le blanchiment de l'argent sale, président d'honneur du Conseil supérieur de l'ordre des experts comptables en France et expert honoraire auprès de la Cour de cassation d'Aix-en-Provence. Cette journée d'étude permettra, selon les organisateurs, de cerner le problème et de profiter des expériences étrangères en la matière. L'Algérie étant un pays vers lequel les regards sont de plus en plus braqués du fait des mouvements suspects de fonds dont l'origine est liée soit au terrorisme soit à la corruption. La création d'une cellule du renseignement financier (CTRF) et la promulgation de nouvelles lois réprimant ce fléau semblent insuffisantes tant que la société civile ne s'implique pas activement. Lors des dernières réunions du Groupe d'action financière sur le blanchiment (GAFI), un organisme international dont le siège est en France, l'Algérie a été citée comme étant le pays où l'argent sale circule le plus comparativement à ses voisins. Ce phénomène mine dangereusement l'environnement économique et compromet son avenir.