La wilaya de Constantine vient de réaliser un véritable exploit aux épreuves du bac 2005 en se classant à la cinquième position à l'échelle nationale après les wilayas de Relizane, Tipaza, Mascara et Saïda, avec toutefois un progrès qualitatif avec six mentions très bien dont trois ont été obtenues par des candidats libres. Cette performance confirme encore une fois les résultats encourageants enregistrés depuis l'année 2000 où Constantine, 30e au classement général, passera doucement mais sûrement à la 25e position en 2001 puis à la 23e en 2002, avant de se classer 15e en 2003 puis 9e en 2004. Commentant les résultats des épreuves, communiqués lors d'une conférence de presse tenue, jeudi dernier, au lycée des sœurs Saâdane, le directeur de l'éducation ne manquera pas de soulever que cette performance est une consécration méritée aussi bien pour les élèves et les enseignants que pour le staff administratif et tout l'encadrement du secteur de l'éducation dans la wilaya, même si le recul remarqué pour certains établissements connus pour leur régularité influera sur des résultats qui auraient pu être meilleurs. De ce côté, le conférencier s'est dit quand même satisfait de l'émergence remarquable des lycées des communes défavorisées et des régions éloignées. On note ainsi une première place décrochée avec brio par le technicum Cheikh Bayoudh de la commune du Khroub avec un taux de 57,33%, suivi du lycée Soumia de Constantine qui rétrograde à la seconde position par rapport à l'année écoulée avec 57% de réussite, juste avant le lycée Zighoud Youcef qui enregistre un bon résultat avec 52,55%. Il faudra tout de même noter la présence parmi les 10 meilleurs classés du lycée Houari Boumediène de la commune d'Ouled Rahmoune, ainsi que ceux des communes de Aïn S'mara et d'Ibn Ziad. Si les responsables des établissements scolaires ayant enregistré des reculs estimés à plus de 15% auront à s'expliquer, des mesures disciplinaires et dissuasives ont été déjà prises par la direction de l'éducation à l'encontre de certains établissements ayant brillé par un laisser-aller, des malversations ou des négligences en matière de gestion. On apprend à ce titre que le staff administratif d'un collège d'enseignement moyen vient de faire l'objet d'une sanction du troisième degré suite à des informations confirmées par une enquête menée par les services de la direction de l'éducation ayant trait à des pratiques frauduleuses sur les bulletins de notes. Dans le même volet, deux chefs d'établissement sont suspendus de leurs fonctions suite à des détournements de fonds prouvés. Si pour le premier cas, le directeur incriminé ayant entre-temps restitué un montant subtilisé de 320 000 DA, la directrice de l'école primaire accusée d'avoir détourné la somme de 100 000 DA risquera des poursuites judiciaires. Concernant le dossier des écoles privées, le directeur de l'éducation révélera que sur une trentaine de cahiers de charges retirés, 6 demandes d'agrément ont été déposées au niveau de sa structure. Outre un premier lycée agréé situé au lieu-dit les Quatre chemins dans la région de Aïn El Bey ainsi qu'une école primaire sise à proximité de la clinique Ibn Rochd dans la cité Boussouf ayant reçu un accord de principe, trois autres demandes d'ouverture d'établissements privés sont en cours d'étude.