Les responsables de l'Association des fédérations africaines de basket-ball (Afaba) et de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) ont très mal réagi à la suite de la décision inattendue du bureau fédéral de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB), prise à l'issue de sa réunion du 17 juillet, relative à la délocalisation des cérémonies d'ouverture et de clôture ainsi que les rencontres de la 23e édition du Championnat d'Afrique des nations de basket-ball, qui devait avoir lieu du 15 au 24 août prochain à la salle Harcha, vers la salle omnisports du complexe Mohamed Boudiaf (Alger). Le secrétaire général de l'instance africaine de basket-ball, le docteur Alphonse Bile, avait rendu compte de sa mission, après avoir inspecté les deux salles (Harcha et Staouéli) prévues pour abriter les rencontres et les entraînements. La commission de l'Afaba avait pris soin d'émettre certaines réserves sur les sites visités, afin d'assurer le succès de cette manifestation sportive continentale des seniors garçons, qualificative pour le prochain Championnat du monde de basket-ball 2006 au Japon. Or, la décision du bureau fédéral de la FABB a désagréablement surpris l'instance sportive africaine et même la FIBA. L'organisation du Championnat d'Afrique des nations de basket-ball à Alger est déjà compromise tandis que nos voisins tunisiens se frottent les mains et se déclarent prêts à l'organiser. Contacté par nos soins, un des vice-présidents du comité d'organisation de cette 23e édition du CAN de basket-ball, très affecté, déclare : « Nous avons mis en place toute la logistique au niveau de la salle Harcha. Nous avons entamé des simulations pour une meilleure retransmission en présence des bénévoles chargés de participer à la cérémonie d'ouverture. Notre unique souci avant cette décision du bureau fédéral de la FABB se limitait au parquet pour la salle de Staouéli, qui tarde à venir. Plus grave encore, il n'a pas encore été commandé. A présent, tout est remis en cause, et il faut tout déplacer à la Coupole en si peu de temps, ce qui constitue une opération réalisable selon les affirmations d'un responsable de l'OCO. Même nos joueurs, qui se trouvent en Arabie Saoudite, en compétition officielle internationale, ont très mal accueilli cette délocalisation, car il n'ont pas de repères sur le nouveau terrain et par conséquent ne peuvent en aucune manière bénéficier de l'avantage de ce dernier. » La FABB a misé sur ce championnat d'Afrique qui aurait permis à l'Algérie de participer pour la seconde fois consécutive à un championnat du monde.