Ayant connu un conflit interne, qui a duré plus d'une année, l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) a enfin retrouvé sa stabilité. La crise, qui a ébranlé cette organisation avant la présidentielle d'avril 2004, l'a longtemps confinée dans un climat de désordre jusqu'à la tenue, en mai dernier, de la 28e session de son conseil national. Conseil qui a donné naissance à un nouveau secrétariat national de l'ONEC. Son nouveau secrétaire général, Tayeb Houari, a procédé, hier à Alger, à l'installation officielle du secrétariat national composé de 15 membres. La nouvelle direction, selon Tayeb Houari, a été agréée par le ministère de l'Intérieur le 17 juillet dernier. Sous la nouvelle direction, l'ONEC a organisé une première activité à la salle de conférences du Théâtre de verdure, au cours de laquelle le secrétaire général a étalé le programme. L'organisation a réitéré son soutien à la réconciliation nationale et au programme de relance économique initiés par le président Bouteflika. « La réconciliation était notre revendication depuis 1994 », a déclaré Tayeb Houari lors d'une conférence de presse animée en marge de cette réunion. Cette organisation, qui avait déjà condamné par le passé la loi française du 23 février 2005, incombe l'entière responsabilité à l'APN qui n'a pas su agir à temps. « La réciprocité se fait au niveau des Etats. L'organisation a proposé au Parlement, en 1990, l'adoption d'une loi condamnant le colonialisme français, mais rien n'a été fait. Après quinze ans, voilà les parlementaires français qui adoptent une loi dans le sens contraire. Une loi glorifiant la présence coloniale en Afrique du Nord. Ils jouent sur le facteur de nouvelle génération », a-t-il lancé. La raison ayant conduit à cet état de fait est, selon le conférencier, la non-prise en charge de la famille révolutionnaire. Pour lui, le gel de la loi sur le chahid et le moudjahid est on ne peut plus clairement une déconsidération envers cette catégorie de citoyens algériens. « Cette loi est un garde-fou entre le passé et le présent. C'est elle qui pourra sauvegarder la mémoire collective », a-t-il martelé. Par ailleurs, l'orateur revendique les droits de la famille révolutionnaire au nom de la légitimité historique. Un principe décrié et rejeté publiquement récemment par le président Bouteflika. Tayeb Houari a affirmé que les moudjahidine, les enfants de chouhada et leurs veuves « doivent être récompensés avant les autres pour les sacrifices consentis pour l'Algérie ». « Nous avons accompli notre devoir. Nous avons payé une taxe tout en omettant nos droits. Il faut qu'on soit récompensé avant ceux qui n'ont pas payé de taxe », a-t-il revendiqué. Il n'a pas précisé la qualité des Algériens qui n'ont pas payé de « taxe »