Avant de prendre leur congé annuel, les membres de l'APW ont fait un constat à propos des dossiers relatifs à la jeunesse et aux sports ainsi qu'un autre relatif à l'énergie qui n'est pas le point fort d'une wilaya à la traîne en matière de couverture de gaz naturel notamment. La wilaya qui ambitionne à moyen terme d'atteindre les 70% de couverture ne répond, selon les chiffres officiels, qu'à hauteur de 46% à la demande d'une population estimée à 1 400 000 personnes. Les 52 000 habitants de certaines régions qui ont bénéficié, ces derniers temps, de ce produit énergétique de base ne représentent que la partie émergée de l'iceberg. La chute de tension dans certaines communes telles Aïn Azel, Aïn Lahdjar, Beïda Bordj, Bir Haddada, Aïn El Kebira, Draâ Kebila, Maoclane, Aït M'zada, Beni Oussine et Hammam Gergour, tancent les habitants de ces lieux qui souffrent le martyre en hiver avec en sus les fréquentes coupures de courant. Pour atténuer un tant soit peu le calvaire de ces contrées lointaines dépourvues de tout, Sonelgaz a prévu 18 transformateurs pour une valeur de 442,3 millions de dinars. L'électrification de 11 910 nouvelles habitations (3001 rurales et 7909 lotissements), qui n'est pas pour l'heure à l'ordre du jour des chargés du secteur, a été abordée par les élus qui ne font que constater les dégâts et gonfler leurs rapports par des résolutions qui ne sont que rarement concrétisées. Pour étayer nos propos, nous citerons à titre d'exemples les dossiers des cantines scolaires et de la santé en milieu éducatif ayant fait objet de « grands » débats qui sont malheureusement restés au stade des bonnes intentions et ... de constats. En abordant le volet jeunesse et sports, les élus qui se sont déplacés sur les lieux ont pour la énième fois fait parler les chiffres qui ne sont bons ni à entendre ni à voir. Sur les 789 215 jeunes, soit 53,83% de la population, seulement 19 264 dont 5970 filles fréquentent les infrastructures de jeunes. En faisant un petit calcul, ce chiffre ne représente que 2,44% de la masse juvénile d'une aussi importante wilaya. Les « enquêteurs » font en outre état d'un manque flagrant d'infrastructures et d'encadreurs. A ce sujet, les statistiques sont effarantes. On compte 1,84 cadre pour chaque maison des jeunes. Pour rentabiliser ces maisons, salles polyvalentes et centres culturels, le recrutement d'environ 150 éducateurs et animateurs s'impose. Le constat des élus n'a pas occulté l'état déplorable dans lequel se trouve certaines infrastructures ayant besoin plus que jamais d'un lifting. La question des subventions octroyées aux clubs sportifs et associations culturelles a été, elle aussi, discutée sans plus. Il faut, par ailleurs, souligner que ces subventions devant être octroyées par les fonds de wilaya à titre du budget primitif de l'année en cours n'ont pas été versées aux clubs et associations. Dire que sous d'autres cieux, l'on parle maintenant du budget supplémentaire.