L'affaire de l'unité des corps gras de Maghnia continue d'être attisée par des rapports, des contres expertises, des déclarations et autres hypothèses. Si bien que les non initiés en matière d'économie, au lieu de chiffres, ils se perdent en conjonctures. Ce qui a mis à genou cette entreprise, ce sont ces créances générées par des ventes sur base de prête-noms, de cheques impayés et des garanties illusoires qui s'élèvent à prés de 200 milliards de centimes. Conséquences : l'ex P-dg, le directeur financier, un expert foncier et un client, entre autres, sont incarcérés. Mis en cause, dans un audit de commissaires aux comptes quant à la perpétuation de ces mêmes méthodes (vente à terme) qui ont affaibli l'unité, la direction générale actuelle, par la voix de son P-dg, réagit sans ambiguïté : « après le 23 août 2003, époque ou l'on avait reçu des instructions pour arrêter cette procédure de vente, nous n'avons vendu aucun de nos produits sur simple bon de commande, comme cela se faisait avant. Mieux encore, en février 2004, nous avons carrément arrêté la vente sur chèque, qu'il soit simple ou autre, même si pour moi le chèque ordinaire est un moyen de paiement au comptant. Cependant, remarquant le nombre important de chèques retournés impayés, nous avons carrément arrêté cette forme de paiement » avance M Benmoussa, le P-dg, en précisant d'avantage : « concernant les 187 chèques retournés impayés, croyez moi, nous nous sommes empressés de déposer plainte contre leurs propriétaires et c'est à la justice de trancher ». Selon notre interlocuteur, pas moins de 203 affaires de ce genre sont pendantes au tribunal. Comment peut-on expliquer le niveau des créances clients, nées durant les exercices 2004 et suivants ? « La résolution n° 14 concernant l'attribution de la partie variable 2004, exprime clairement que le niveau de ces créances ne doit pas excéder deux mois de chiffre d'affaires. Moi, comptabilité à l'appui, je ne l'ai dépassé. Consultez notre comptabilité, nous n'avons rien à cacher ». Dans un autre registre, M. Benmoussa estime que « seul un partenariat pourrait représenter un salut pour notre usine, c'est même inévitable. » L'ENCG de Maghnia enregistre, contrairement au savon qui reçoit une très forte demande, une mévente de l'huile en raison de la concurrence, déloyale.