Une nouvelle carte de la Protection civile verra prochainement le jour, a annoncé, dans un bref entretien à El Watan, le directeur général de la Protection civile, Mustapha El Habiri. Cinq régions seront ainsi créées à Alger, Oran, Constantine, Ouargla et Béchar. « Une réorganisation décidée par le ministre de l'Intérieur afin de permettre au corps de se décentraliser et d'être plus efficace », explique le DG de la DGPC à la veille d'une sortie de promotion d'officiers médecins et de sapeurs-pompiers. Les moyens dont dispose la Protection civile sont-ils suffisants pour faire face à toutes les situations ? De 22 000 hommes en 2000, les effectifs sont aujourd'hui de l'ordre de 30 000. Soit un agent pour 1000 habitants. Cette tendance répond ainsi aux normes universelles. Pour ce qui des moyens matériels, nous pouvons dire que la Protection civile algérienne est assez bien outillée pour pouvoir gérer les situations les plus complexes. Du plus petit incident aux grandes catastrophes. Reste qu'une réorganisation de la carte est on ne peut plus nécessaire. Avec l'accord du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, la Protection civile sera prochainement décentralisée. Cinq régions verront le jour à Alger, Oran, Constantine, Ouargla et Béchar. Un officier supérieur de rang de colonel sera désigné à la tête de chaque région. Celle-ci chapeautera plusieurs wilayas. Nous avons calqué sur le modèle militaire. Avec ce nouveau découpage, nous aurons réparti nos moyens matériels et humains d'une manière équitable et efficace. Où en êtes-vous avec la lutte contre les feux de forêt ? En plus de la mobilisation des wilayas, la DGPC a mobilisé 11 colonnes mobiles et un groupement aéroporté de 3 hélicoptères et 4 aéronefs à hélices. Leur mission est de se déplacer, au besoin, d'un foyer à un autre en un minimum de temps. La flotte aérienne est mise à contribution, notamment dans la reconnaissance. Je saisis l'occasion pour interpeller les communes afin de déblayer le terrain. Cela d'autant que la plupart des foyers se déclarent dans des régions difficiles d'accès. La priorité est donc d'entretenir les pistes et, éventuellement, en créer d'autres. Outre les maquis, les feux touchent également les vergers. Des arbres fruitiers, des oliviers, des palmiers dattiers et même des bottes de foin sont aussi la proie des feux. Dans ce chapitre, la DGCP invite les agriculteurs à être vigilants, à s'impliquer dans la lutte. La coopération avec la France, entamée il y a quelques années après la visite de M. Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se poursuit-elle ? Après une interruption de 10 ans, la DGPC a renoué avec son homologue française. Dans le domaine de la formation, nous avons reçu 600 bourses du gouvernement français. Des agents de chez nous pourront ainsi se perfectionner dans les centres de formation de la Protection civile française. Des cycles de perfectionnement sont, par ailleurs, assurés à l'attention de nos cadres par des spécialistes français ici en Algérie. Il ne faut pas oublier aussi que 70% de notre matériel est de fabrication française. C'est un équipement fiable qui répond à nos attentes.
