Cette salle de soins, qui se trouve à la sortie de la localité de Bou Ismaïl, en se dirigeant vers Koléa, avait été inaugurée le 5 juillet 2004 par l'ex-wali de Tipaza, pour le « spectacle » de la commémoration de l'une des dates historiques de la vie de notre pays. Aujourd'hui, cette salle de soins compte un effectif de 11 personnes, dont 5 gardiens et 4 recrutées dans le cadre du filet social. Selon les statistiques, en moyenne depuis son ouverture, la salle de soins de Bou Ismaïl, qui relève du secteur sanitaire de Koléa, enregistre une moyenne dans les consultations et les soins qui varie entre 800 et 1000 patients. Le matériel médical est disponible pour cette sructure sanitaire de proximité. Néanmoins, il fait très froid en hiver et très chaud en été dans cette nouvelle salle de soins. La courtoisie du personnel ne suffit pas pour alléger les douleurs des citoyens qui s'y rendent, celle-ci étant dépourvue de ligne téléphonique, et d'alimentation normale en eau potable en raison des fuites. Cette salle est branchée à partir de l'éclairage public. L'infirmier qui travaille dans le secteur de la santé depuis 25 ans fait beaucoup de gymnastique pour stériliser le matériel et préserver les vaccins, en raison de l'absence de moyens. L'inexistence de la clôture transforme ce lieu, dès la tombée de la nuit, en un vivier « sécurisé » pour les délinquants et les alcooliques. Aucun espace vert n'a été aménagé à l'entrée de cette nouvelle salle de soins. C'est un triste décor qui s'offre à un citoyen qui s'aventurerait à rendre visite à ce lieu. C'est une nouvelle salle de soins pas du tout protégée bien qu'elle ait fait l'objet d'une inauguration en grande pompe lors de la célébration de la Fête de l'indépendance et de la jeunesse en 2004. Le secteur de la santé dans la wilaya de Tipaza est malade. Le ministère de tutelle depuis des mois n'a toujours pas désigné de directeur. Les remarques et les critiques ne cessent de se faire entendre au sujet du fonctionnement des secteurs sanitaires de la wilaya de Tipaza. La situation se dégrade, suscitant la colère des populations. Amar Tou, l'actuel ministre de la Santé, de la Population et des Réformes hospitalières interviendra-t-il pour remettre de l'ordre dans ces sctructures de santé qui continuent à travailler selon les réflexes d'un temps révolu ? Depuis des années déjà, la wilaya de Tipaza n'a pas encore eu le privilège de recevoir un ministre de la Santé. Un constat qui ne passe pas inaperçu. Des détours au niveau des petites structures de santé de proximité nous révèlent l'urgence d'une « intervention chirurgicale », pour éviter la propagation de ce « mal » qui continue de ronger ce secteur stratégique.