Qui n'a jamais aperçu ou vu ces petits locaux qu'on appelle cyber play. Ce sont généralement des garages transformés en salle de jeux et qui, chaque jour, attirent des dizaines de jeunes et d'enfants. Ici, ils partagent des moments agréables en se livrant à des jeux vidéo sur console Playstation. Un vendredi matin, nous sommes allés visiter ces endroits « magiques » à Bab El Oued. Des jeunes hommes et des enfants sont là toute la journée. Ils viennent de partout. L'ambiance y est chaleureuse. On y joue des matches virtuels sur consoles de jeux. Le fait qu'ils soient virtuels n'affecte en rien la passion des mordus des jeux électroniques. On entend un « aller zizou ! » par là, un grand « ohai ! » de l'autre... Les choses de déroulent ainsi toute la matinée jusqu'à midi. On fait une pause pour déjeuner ou pour la prière. Et puis, ça repart ! Jusque-là, tout paraît normal, mais c'est loin d'être simple. Pendant la saison scolaire, les écoliers désertent parfois les classes pour aller jouer dans les cyber play. Cette situation suscite l'inquiétude des parents. D'ailleurs, on nous a raconté qu'un cyber play, non loin de l'endroit où nous étions, a été fermé sur ordre de justice, à la suite des plaintes de parents mécontents. « Les parents ne voulaient plus voir leurs enfants traîner dans ce cyber play au lieu de faire leurs devoirs », nous a-t-on dit. Une dame nous a raconté que son fils, lycéen à Bab El Oued, que dès qu'il rentre à la maison jette le cartable et court jouer au cyber play. Un casse-tête donc : devoir choisir entre l'obsession des jeux électroniques et la nécessité de poursuivre des cours. Le choix parfois n'est pas facile pour des jeunes qui n'ont pas beaucoup de loisirs. Une situation qui ne risque pas de s'arranger de sitôt, vu que les cyber play sont en plein expansion à travers le pays.