Ce soir à 18h10 (heure algérienne), tous les regards seront braqués sur la finale du 1500 m (messieurs) où figure l'Algérien Tarek Boukensa, qui s'est qualifié pour la première fois dans sa jeune carrière à une finale de championnat du monde. Cette course s'annonce sans doute comme l'épreuve vedette de ses 10es championnats du monde, en ce sens qu'elle sera frappée du sceau de l'incertitude où tous les pronostics sont permis. Heureux finaliste, Boukensa, qui a accompli superbement sa mission en atteignant la finale, entamera ce grand rendez-vous avec un moral d'acier. Dans cette finale complètement différente des éditions précédentes, Boukensa a toutes les chances de regagner Alger avec une médaille autour du cou. Aux yeux de l'ancienne star du demi-fond, le Marocain Saïd Aouita, Boukensa peut terminer parmi les trois premiers. « Les chances de l'Algérien sont intactes, il m'a impressionné par sa facilité déconcertante affichée au cours des tours qualificatifs. Dans une course rapide, Boukensa a les moyens de faire face. Toutefois, il doit se mettre en confiance pour aspirer à jouer les premiers rôles dans une finale hitchcockienne », dira l'ancien recordman du monde de l'épreuve. Après avoir échoué aux derniers championnats du monde de Paris, Boukensa, avec la façon étonnante avec laquelle il s'est qualifié, est mentalement libéré pour donner une médaille à l'Algérie. Il a toutes les raisons du monde d'être optimiste et d'y croire vu que la pression n'est pas sur ses épaules, contrairement au néo Bahreïni Ramzi Raschid qui est sous les feux de la rampe. Son entraîneur et manager Ammar Brahmia s'est montré plus réservé sur le pronostic. « Boukensa doit saisir l'oppotunité du fait qu'il a les moyens de s'illustrer dans une finale vraiment ouverte. » Sans la présence d'un meneur de train, le Marocain Kaouch Adil, qui s'est sacrifié pour El Guerrouj en jouant le rôle de lièvre lors des Mondiaux de Séville 1999, peut aussi surprendre. Kaouch avec son compatriote Benseghir, au départ, sont en mesure de brouiller le rythme. Tout comme les trois Espagnols Esteves, Casado et Higuero.