La Société de gestion des participations des zones industrielles est (SGPZI), en charge de 28 zones industrielles implantées dans 14 wilayas de l'Est, a évalué à 2,4 milliards de dinars la réhabilitation de ses zones industrielles. A 200 millions de dinars près, il s'agit de la totalité de l'enveloppe financière que le ministère de l'Industrie destine pour la réhabilitation de 17 zones industrielles implantées à travers le pays. Rappelons que cette institution a prévu de débloquer 2,6 milliards de dinars. La SGPZI Est serait concernée de par le choix fixé par les initiateurs de l'opération sur la zone industrielle de Berrahal, qui bénéficierait de 202 710 105 DA du montant global de cette enveloppe. Pour la mener avec succès, le ministère s'est appuyé sur les services des sociétés de gestion des participations des zones industrielles (SGPZI). Les 28 zones industrielles forment le portefeuille de la SGPZI Est. Elles occupent 3527 ha morcelés en 2650 lots industriels. Cette réhabilitation s'annonçait d'autant plus délicate qu'il fallait rattraper plus de 12 années de retard durant lesquelles ces zones industrielles formaient une image d'îlots d'illusions perdues de plusieurs milliers de travailleurs. Classée dans les zones d'activités dites attractives comme Sétif, Constantine, Batna, Skikda et Bordj Bou Arreridj, la wilaya de Annaba avec ces 4 zones industrielles représentait, pour les tenants de l'opération, un défi à relever. Outre leur réhabilitation, il fallait également mettre en application le programme de leur mise à niveau. C'est ce qu'ils ont tenté en ciblant la zone industrielle de Berrahal. De par son rayonnement régional, celle de Hamrouche Hamoudi à Skikda a été placée en tête de liste des 17 zones industrielles bénéficiaires avec l'octroi de 245 671 510 DA. Les experts en matière de réhabilitation, mise à niveau et gestion des zones industrielles de l'Est ont estimé urgent la mise à disposition de 500 millions de dinars sur les 2,6 annoncés par les pouvoirs publics. Début août, elle a été retenue pour la mise en pratique de l'opération de réhabilitation des 17 zones industrielles. Celle-ci toucherait en premier les zones industrielles attractives pour atteindre celles qui le sont moyennemen, telles Mila, Oum El Bouaghi, Tébessa ou peu attractives comme Khenchela, Jijel, El Tarf, Souk Ahras et Guelma. Les mêmes experts n'ont pas manqué de s'interroger sur les critères retenus pour décider du montant des apports financiers dévolus aux régions. C'est dans ce contexte qu'ils ont cité les exemples de la daïra de Aïn Beïda dans la wilaya de Oum El Bouaghi, qui devrait bénéficier de 222 182 766 DA. La wilaya de Sétif n'obtiendra que 125 491 630 DA. Classées priorité des priorités à réhabiliter, les 4 zones industrielles de la wilaya de Annaba, qui occupent 534 ha morcelés en 253 lots, sont saturées depuis longtemps. Cédées en totalité, leurs superficies respectives sont occupées en bâtis à 85% pour une exploitation atteignant difficilement les 75%. L'agroalimentaire semble être l'activité la plus prisée au regard du nombre de PME/PMI existantes. Elles devancent de très loin l'industrie pharmaceutique, chimique et la sidérurgie métallurgie. Cependant, tout ce potentiel n'arrive toujours pas à donner l'élan nécessaire pour une véritable relance économique. D'autant que des contentieux relatifs à l'occupation ou à l'exploitation des superficies sont en suspens. Ils sont à l'origine du gel de plusieurs activités industrielles et investissements. Si le problème du patrimoine foncier laissé à l'abandon de certaines entreprises publiques dissoutes persiste toujours, il y a également la réaction des communes d'implantation des zones industrielles. Ces APC préfèrent parler beaucoup plus de zones industrielles source de recettes et de créations d'emplois que de zones d'activités commerciales. D'où, selon des P/APC, la célérité à appliquer dans l'exécution du programme de réhabilitation et de mise à niveau des zones industrielles. Pour M. Benmihoub, président-directeur général du directoire SGPZI Est, les 4 zones industrielles implantées à Annaba nécessitent à elles seules 360 millions de dinars pour leur réhabilitation. Pour l'équilibre financier de ces 4 mêmes zones industrielles, la compensation à prévoir pour les trois prochaines années est de 17,73 millions de dinars.