Le programme de réhabilitation des quatre zones industrielles implantées dans la wilaya de Annaba mis à exécution par la Société de gestion des participations zones industrielles est (SGP ZI Est) se heurte au problème de l'absence du réseau d'alimentation en eau. Qu'elle soit potable ou non, l'eau qui arrive quotidiennement par citernes coûte très cher. Cette situation a entraîné l'abandon de plusieurs projets d'investissement. De toutes les zones industrielles des quatorze wilayas de l'est du pays en charge de la Société de gestion des participations (SGP) ZI Est, seule Annaba pose ce problème. Il date de la création de ces zones. Ces dernières ne bénéficiaient pas d'une alimentation régulière en énergie électrique. Faute de liaison téléphonique, elles étaient également coupées du reste du monde en matière de communication. « L'absence d'alimentation en eau des ZI pose un sérieux problème pour leur réhabilitation. Nous lançons, une nouvelle fois, un appel aux structures concernées pour lever cette contrainte. Elle représente un sérieux handicap pour la mise à niveau des ZI dans la wilaya », explique M. Fellahi président du directoire de la SGP ZI Est. Avec une superficie de 534 ha morcelés, les 4 zones industrielles de la wilaya sont saturées. Elles forment 253 lots attribués en totalité, occupés à 85 % et exploités à 75 %. L'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, chimique, de la cellulose, la sidérurgie métallurgie, la récupération… s'y côtoient. Y activent plusieurs milliers de travailleurs en amont et en aval des activités. La réhabilitation de ces zones a atteint sa phase finale. Notamment celle de Berrahal la plus importante d'entre elles qui a nécessité 220 millions de dinars. Située en bordure de la RN 44 à la sortie sud-ouest de cette commune chef-lieu de daïra, la ZI de Berrahal avec ses 121 ha, ses 82 lots et ses 50 entreprises dont 28 seulement en activité, avait été créée en 1983. Selon une enquête réalisée par l'APC, 15 de ces lots d'une superficie globale de 16 ha sont toujours inexploités. Si l'absence d'eau a dissuadé bon nombre d'attributaires, d'autres attendent le moment propice pour des opérations de spéculation foncière. « Ces terrains ont été attribués à l'époque du parti unique. Ils n'ont jamais été occupés. L'identité de leurs attributaires relève du secret. Beaucoup d'investisseurs nationaux et étrangers sont intéressés pour s'y installer. Ils sont aussitôt démotivés par le problème récurrent de l'inexistence de l'alimentation en eau », indique Abelmadjid T., gérant d'une société de transformation agroalimentaire. Lancé fin 2005 dans toutes la région de l'Est, le programme de réhabilitation, étalé sur 3 années, est à la phase finale. Il concerne 28 zones industrielles dont Annaba, Sétif, Constantine, Batna, Skikda et Bordj Bou Arréridj. Très attractive de par l'important réseau de communication terre, air, mer, son potentiel industriel existant, son titre de poumon économique de l'est du pays, Annaba reste la destination privilégiée des investisseurs. Ces 4 ZI ont bénéficié d'un important budget pour leur réhabilitation et mise à niveau. La zone industrielle dite Marché d'intérêt national (ZI MIN) est qualifiée d'importante dans la stratégie du développement économique de la région. Elle est concernée par une opération de réhabilitation prévue pour être lancée dans les prochains jours. Il reste néanmoins le déblocage par le ministère de l'Industrie du budget nécessaire pour finaliser l'ensemble du programme de réhabilitation.