Le bureau politique du Parti des travailleurs (PT) s'est réuni hier pour étudier et s'exprimer sur les faits marquants de l'actualité. Avec d'abord un rappel sur le référendum organisé aujourd'hui au Venezuela. Le PT a souhaité faire part de sa vive solidarité avec l'UNT, la centrale syndicale vénézuélienne qui soutient le Président Chavez qui affronte un référendum révocatoire. Pour le PT, la victoire du non « sera aussi celle du peuple algérien dont les richesses et les acquis sont convoités, menacés de la même manière et par les mêmes centres mondiaux voraces ». Le PT invite le gouvernement algérien à « méditer » sur les évènements au Venezuela, et par la même « à stopper l'orientation économique visant à ouvrir tous les secteurs juteux aux multinationales... dont celui des hydrocarbures ». A propos de l'Algérie, et concernant le code de la famille, le PT a estimé qu'il ne s'agit pas de réviser mais d'abroger « ce texte de loi dont l'anticonstitutionnalité est reconnue ». Le parti n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude face aux discussions entre le gouvernement et l'UGTA sur le dossier de la Fonction publique dans le cadre des commissions mixtes (celles-ci doivent remettre leurs conclusions le 18 août). A cet effet, le PT a alerté l'ensemble des fonctionnaires et appelé à un retrait pur et simple de cette réforme. Le parti de Louisa Hanoune craint que de cette réforme résulte une vague de licenciements. Le vieux débat sur les harkis, relancé par la commémoration du Débarquement de Provence à Toulon, a également attiré l'attention du PT qui a souligné qu'il s'agit là d'un problème franco-français. « Exiger la réhabilitation des harkis serait une ingérence dans les affaires algériennes, et une atteinte à la mémoire des martyrs et à la lutte du peuple algérien pour son indépendance », est-il relevé en substance. Enfin, le PT a également souhaité s'exprimer sur la condamnation des journalistes Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul. Pour le PT, cette décision de justice « accentue un malaise politique grandissant ». Le parti s'est insurgé contre la peine d'emprisonnement qui est « loin de dissiper l'opacité et la tension politiques ». La priorité pour le PT demeure le rétablissement de la paix, la clarté et l'apaisement.