Une nouvelle commission pour prendre en charge toutes les préoccupations. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a, selon l'APS, procédé hier à l'installation de la Commission technique de suivi de la mise en œuvre de la zone de libre-échange avec l'Union européenne. Cette commission sera chargée d'assurer la concertation avec les opérateurs économiques afin de permettre une évaluation régulière ainsi que la prise en charge des requêtes des entreprises en relation avec l'application du démantèlement tarifaire pour les produits industriels et des concessions accordées pour les produits agricoles et agroalimentaires, a indiqué le ministre en s'adressant aux membres de cette commission. Placée sous la présidence du directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), cette commission se compose d'un représentant des ministères respectivement du Commerce, des Finances, de l'Industrie, de la PME, de l'Agriculture et de la Pêche, de la Direction générale des Douanes, des organisations patronales, de l'Agence de promotion des exportations (ALGEX) et de la Chambre nationale d'agriculture. Le ministre a tenu à assurer les opérateurs économiques que cette nouvelle commission vise essentiellement à prendre en charge les préoccupations soulevées par les entreprises quant aux conséquences de l'application de l'accord d'association. En abordant les perspectives en matière de retombées sur l'économie algérienne à moyen et long termes, M. Djaâboub a prévenu qu'au niveau des flux commerciaux, la mise en œuvre de l'accord d'association « va certainement engendrer un accroissement des importations en provenance de l'UE au détriment des autres partenaires algériens », en même temps que l'accord « offre aux entreprises algériennes des opportunités d'exportation avec un meilleur accès aux marchés de 25 pays européens ». Il a également évoqué la possibilité de renégocier de nouvelles concessions pour les produits de la pêche, agricoles et agricoles transformés. Cependant, pour certaines filières industrielles telles que l'agroalimentaire, « il existe des déséquilibres entre l'Algérie et l'UE qui sont en faveur de cette dernière ». Citant le cas spécifique du sucre importé, le président du groupe agroalimentaire CEVITAL, Issaad Rabrab, a réaffirmé que l'UE est en « concurrence déloyale », sachant que l'UE subventionne son sucre à l'exportation à hauteur de 70% et maintient sa politique restrictive et protectionniste.