Une liste interdite à l'importation de produits provenant des pays arabes sera bientôt établie. Le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, a mis en exergue l'importance de l'implication des structures économiques publiques, des organisations patronales et des associations professionnelles dans “la défense des intérêts de l'Algérie et du produit algérien dans le cadre de l'adhésion du pays dans les différents espaces économiques internationaux”. Intervenant lors de l'installation officielle de la commission technique de suivi et d'évaluation de la mise en œuvre des conventions de libre-échange, M. Djaâboub a souligné la “disposition des autorités publiques à étendre la composante de cette commission à de nouvelles associations professionnelles et d'autres structures à caractère économique”. À travers cette extension, “les autorités publiques veulent être à l'écoute des opérateurs nationaux de manière à tirer profit des avantages de l'accord d'association conclu avec l'Union européenne, entré en vigueur en 2004, et de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange (Zale), entrée en vigueur au début 2009”. M. Djaâboub a fait savoir que cette commission aura pour mission d'arrêter “une liste négative à l'importation” relative aux produits interdits à l'importation de cette zone pour une durée déterminée, et ce, a-t-il expliqué, dans le but “de protéger la production locale de ces mêmes produits”. Outre le suivi permanent des échanges commerciaux entre l'Algérie et les membres de la Zale et ceux relatifs à l'accord de partenariat avec l'UE, le ministre du Commerce a indiqué que ladite commission qui sera présidée par le directeur général de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie aura également pour mission d'enregistrer et d'examiner les doléances et les plaintes des opérateurs économiques (producteurs, exportateurs ou importateurs) et de prendre des mesures à même de protéger les produits nationaux. Une fois que la commission aura établi cette liste négative, elle la présentera à la commission gouvernementale ad hoc en vue de la soumettre au secrétariat général du Conseil économique et social de la Ligue arabe, a ajouté M. Djaâboub. À ce jour, la commission, qui regroupe des représentants de 10 ministères et de 12 organisations patronales, a reçu trois requêtes de la part d'opérateurs économiques qu'elle devra examiner, conclut le ministre.