Selon le rapport établi par les services de police judiciaire, pour les six derniers mois, rendu public hier à la faveur d'une conférence de presse à Alger, il apparaît que pour la plupart des délits répertoriés les femmes sont moyennement impliquées. Certaines infractions sont plus prisées par la gent féminine que d'autres, notamment les crimes et délits relatifs à l'argent. C'est notamment le cas de la fabrication de faux documents et/ou leur usage. Les éléments de police ont enregistré 568 affaires impliquant 1425 personnes dont 76 femmes. De même, la police judiciaire a eu à constater 222 affaires de crimes et délits relatifs à la contrebande, « ayant permis l'arrestation de 412 personnes dont 34 femmes ». Il s'agit principalement de l'exportation illicite de carburants ou matériaux de construction ou de l'importation illicite de boissons alcoolisées et de produits de tabagisme. « Dans le même volet, il a été traité 88 affaires de détournement et dilapidation de deniers publics ayant permis l'arrestation de 293 personnes dont 28 femmes », est-il relevé. Mais, concernant certains délits tels que le trafic de stupéfiants et des substances psychotropes, sur 2851 trafiquants ou usagers de drogue, il n'a été dénombré que 52 femmes. Aucune précision ne sera donnée quant au sexe des personnes inculpées pour les affaires d'escroquerie, corruption et émission de chèques sans provision ou de trafic illicite de véhicules et métaux précieux. Ainsi, pour les six derniers mois, il n'a été enregistré que 147 affaires d'escroquerie et seulement 43 affaires de corruption. Ce type d'infraction est difficile à identifier puis à prouver. Souvent, les personnes escroquées mettent un certain temps avant de s'apercevoir de la supercherie et la justice a tendance à requalifier l'infraction au vu du peu d'éléments permettant d'établir les faits. Par ailleurs, les barrages de police et les contrôles systématiques des véhicules ont permis d'endiguer ce fléau : il n'a ainsi été enregistré que 26 affaires liées au trafic de véhicules. Dans le même ordre d'idée, les orientations gouvernementales relatives à la protection du patrimoine culturel national ont permis de faire avorter nombre de tentatives d'exportation frauduleuse d'objets d'antiquité et de pièces de monnaie anciennes. Aussi, a-t-il été récupéré, entre autres, 471 pièces en bronze ou en argent de différentes époques.