Le désormais traditionnel concours de la trompette est devenu cette année régional. Quatre trompettistes de Sidi Bel Abbès, trois de Relizane, trois de Mostaganem et deux de Tiaret sont venus depuis le 15 août concourir jusqu'au 20 avec cinq Témouchentois dont la ville est réputée pour être celle de cet instrument de cuivre avec lequel Belemou a fait passer le raï à la modernité musicale. Ça « trempe » énormément C'est d'ailleurs ce dernier, appelé respectueusement le cheikh par la nouvelle génération, qui préside un jury composé de sept musiciens. Les concurrents sont appelés à jouer trois morceaux : l'un de raï, un autre de musique moderne et un troisième d'un chant patriotique. Dans leurs exécutions, les trompettistes seront accompagnés par un groupe composé de deux clavistes, un guitariste, un bassiste et un percussionniste. Le premier est doté d'un montant de 20 000 DA, le deuxième de 15 000 et le troisième de 10 000. Et comme de coutume, le concours se déroule au théâtre de plein air du chef-lieu de wilaya. D'aucuns des mélomanes, qui suivent avec sympathie cette manifestation, espèrent la voir s'élever à un niveau qualitativement supérieur et qu'elle se hisse au rang de festival des instruments de cuivre. De cette façon, de la trompette et du raï, dont elle est ici emblématique, la région pourra s'ouvrir à d'autres musiques au travers de celles qui mettent à l'honneur les instruments de cuivre. Et pourquoi ne verrait-on pas un jour, dans pas longtemps, tel ou tel soliste de jazz faire swinguer des soirées au Théâtre de Verdure ?