La Chambre basse du Parlement a adopté à la majorité, hier lors de l'ouverture de la session d'automne, une résolution sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, proposé par le Président Bouteflika à référendum le 29 septembre 2005. Seul le groupe du Parti des travailleurs (PT), qui compte 22 députés sur les 389 sièges, l'a rejetée. D'ailleurs, elle n'a été soumise à l'approbation des députés qu'après que Djeloul Djoudi, chef du groupe de ce parti, eut pris la parole pour dénoncer cette résolution que son parti rejette. Il explique qu'elle n'a pas été débattue au sein de l'Assemblée et que son groupe parlementaire n'a pas été associé à sa rédaction. Au départ, le président de l'APN voulait la faire passer sans qu'elle soit soumise au vote. Dans la résolution, qui a été lue par Mohamed Djemai, président du groupe des indépendants, les députés ont relevé les « efforts que ne cesse de déployer le Président Bouteflika depuis 1999 pour instaurer la paix et la stabilité dans le pays » en saluant la démarche de réconciliation nationale qui « illustre les sentiments de dévouement qui animent le Président de la République à l'égard du peuple et sa ferme volonté de garantir aux Algériens la paix et la quiétude ». Il est mentionné aussi que la charte « traduit parfaitement la générosité d'un pays déterminé à renforcer la solidarité et la cohésion entre toutes les franges de la société ». Les députés, à travers cette résolution, expriment leur soutien à toutes les mesures et dispositions contenues dans le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale.