Si les foyers du centre ville reçoivent de l'eau un jour sur deux, certaines zones en revanche, à l'Est notamment, subissent de fortes restrictions d'eau cet été. Les foyers oranais attendent, avec impatience, l'arrivée d'eau de la station de dessalement d'eau de mer d'Arzew qui vient d'entrer en production. « Ce sont 25 000 m3 qui ont déjà été produites, dimanche. Regardez ce plan », lance un technicien de la Direction de l'hydraulique, en montrant une affiche accrochée sur le mur. « C'est, dit-il, le réseau de canalisations qui desservait la zone industrielle d'Arzew et une autre partie de la ville d'Oran. Au total, ce seront 90 000 m3/j qui seront traitées puis acheminées vers les foyers. Dans un premier temps, nous tablons sur un apport quotidien de 30 000 m3. Une partie sera charriée vers le réservoir de Canastel (10 000 m3) pour alimenter la zone Est. » Les pouvoirs publics ont été contraints d'opter pour cette solution de dessalement à cause de la sécheresse qui frappe, encore cette année, l'ouest du Pays, principal facteur de la raréfaction de l'eau. Oran, qui a besoin de 320 000 m3/j, subit, ainsi, de fortes tensions. « Les barrages de l'Ouest ont un taux de remplissage dépassant rarement les 13 %», révèle une source de l'agence nationale des barrages (ANB). Lorsque la ressource est insuffisante, ce qui est souvent le cas pendant les sécheresses, celle-ci a des conséquences sur l'alimentation en eau potable de la métropole de l'ouest. Une sécheresse qui intervient au moment même où les pouvoirs publics « doivent prendre des mesures de rationnement. » C'est exactement ce qui est advenu lors de la canicule de cet été. Les pouvoirs publics promettent, en tous cas, des jours meilleurs pour Oran qui subit souvent des restrictions d'eau. Mais dans la réalité quotidienne des citoyens, et à titre illustratif seulement, malgré l'entrée en production de la station de dessalement d'eau de mer, Kahrama, les différents quartiers de la ville d'Arzew sont sans eau depuis une semaine déjà ? La métropole oranaise attend, avec impatience, ses projets futurs. Il s'agit, notamment, du MAO promis en 2008, mais aussi celle de Bousfer (5 500 m3/j) dont les travaux devaient être achevés en juillet dernier.