Dans une conférence de presse organisée hier à Alger, le Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC) s'est dit confiant quant à l'avenir des entreprises algériennes devant désormais conjuguer avec les nouvelles mesures prises dans le cadre de l'entrée en vigueur de l'accord d'association signé avec l'UE. « L'accord d'association, qui en a effarouché plus d'un, est en fait un accord à contresens. Les entreprises algériennes doivent comprendre que c'est une nouvelle démarche qui n'a rien à voir avec les anciennes méthodes de gestion. C'est un challenge qu'il faudra relever d'autant qu'il permettra une réelle prise de conscience », a estimé Zaïm Bensaci, président du CNC. Cependant, le même responsable avouera que les entreprises algériennes « n'ont pas été assez préparées pour faire face aux implications de cet accord » et qu'il faudrait par conséquent poursuivre les actions de mise à niveau comme cela a été d'ailleurs recommandé lors de la tenue des dernières assises nationales de la PME. M. Bensaci n'a pas manqué l'occasion de réitérer, à cet effet, son appel à l'application des recommandations issues de ces assises et de soulever un certain nombre de problèmes auxquels les entreprises algériennes sont toujours confrontées. Il s'agit, entre autres, de problèmes liés à l'accès aux ressources bancaires, au foncier industriel et à la gestion bureaucratique qui mine tous les secteurs. En revanche, le président du CNC a accueilli favorablement l'annonce de la création prochaine de deux nouveaux organes d'appui aux PME, à savoir l'Agence de développement et la Caisse de garantie des crédits dotée de 350 millions de dinars. Notons, par ailleurs, que le CNC avait rendu publiques, il y a quelques jours, ses recommandations formulées dans le cadre du débat instauré autour du pacte économique et social. Le conseil estime, à ce propos, que le pacte économique et social « contribue à conforter la paix sociale et à stimuler l'investissement national et étranger », mais qu'il faudrait poursuivre les « politiques de maîtrise de l'inflation à travers un meilleur équilibre budgétaire et une politique monétaire simple qui organise la demande ». Cette politique monétaire doit aussi « contrôler le crédit en l'orientant vers l'investissement productif et la densification du tissu de la PME ».