Comme à chaque rentrée scolaire, les services de l'état civil ne désemplissent guère. Mieux, ils sont même saturés, engendrant parfois des rixes entre les usagers et les guichetiers. Une telle situation, qui empoisonne la vie des chérubins et de leurs parents, est le fait d'une gestion qui, chaque année à pareille époque, est décriée. Et pour cause. Des écoles, des collèges et des lycées exigent à chaque rentrée scolaire la constitution d'un nouveau dossier administratif avec fiches individuelle, familiale et certificat de résidence. Une demande qui de prime à bord paraît justifiable en première année du cursus scolaire de l'enfant qui, certainement, ne changera ni sa date ni son lieu de naissance. Quant à la fiche familiale, il n'est guère concerné par un quelconque besoin en allocations familiales ou autres rentrées d'argent pour que, chaque année, il lui est demandé la constitution d'un nouveau dossier. Aussi, cette tracasserie administrative pourrait être évitée, et ce, jusqu'à la fin du cycle secondaire du fait que de palier en palier et de niveau en niveau, l'enfant est suivi d'un dossier qui comporte toutes les annotations scolaires et médicales de ce dernier. Dès lors, exiger des pièces administratives à chaque rentrée scolaire peut être considéré comme un zèle de plus de l'administration de l'éducation nationale qui devient une ogresse de l'état civil. Une situation qui pourrait bien être évitée comme le seront tous les désagréments causés au niveau des services des mairies qui, sans le vouloir, se retrouvent dépassés par l'ampleur des demandes et la grosse affluence qui investit les bureaux pour peu que les services du ministère de l'Education soient moins exigeants et moins friands en fiches d'état civil.