La wilaya a bénéficié d'un important projet en matière de préservation de l'environnement, qui, à en croire certains responsables locaux, est l'un des rares dans son genre a été lancés dans le pays. Il s'agit de l'aménagement de l'Oued Tsighaout qui traverse la ville de Chlef du nord au sud. Il sera réalisé sous forme d'un tunnel long de 3 km, qui sera par la suite couvert de tuf compacté afin de servir de voie de dégagement ou d'espaces verts. Cette opération vise, indique-t-on, à protéger la ville des risques des inondations qui peuvent surgir de ce lit d'oued tout en éliminant cette source de pollution majeure afin d'améliorer l'aspect urbain de la ville. La première tranche du projet a déjà été lancée le 6 mars dernier et connaît un taux d'avancement de l'ordre de 55%, selon les services de l'hydraulique. Elle s'étend sur près d'un kilomètre pour un coût de 25 milliards de centimes. Les travaux sont exécutés par deux entreprises locales sur la base d'une étude technique faite par un bureau d'études basé à Blida. L'ensemble devrait être livré en novembre prochain, comme on l'avait annoncé lors de la récente visite effectuée sur les lieux par le président de la République. Cependant, ce genre d'ouvrages, de par la particularité de ses travaux, suscite les interrogations des citoyens sur sa capacité à endiguer d'éventuelles crues, d'autant que ce tunnel ovoïde d'un diamètre de 4 m s'entrecoupe avec l'Oued Chlef et a déjà connu par le passé des inondations importantes. Les grandes crues qu'a connues la région en novembre 2001 restent un souvenir assez vivace qui peut les amener, à juste titre, à s'interroger à ce propos. En effet, si le côté portant amélioration du tissu urbain reste irréfutable, celui de sa capacité physique à empêcher les inondations demeure posé. Néanmoins, d'après les mêmes services, l'objectif assigné « à cette réalisation ne sera atteint qu'après l'inscription de la 2e tranche d'un montant de 100 milliards de centimes », qui sera consacrée à la partie restante d'une longueur de 2,2 km.