Le prochain conseil national de l'UDR se déroulera, le 15 septembre, aux Andalouses, un complexe touristique situé à l'ouest d'Oran, apprend-on de source interne à cette formation. Deux jours avant, les membres de cette instance sont conviés à la grande wâada de Sidi Mhamed Benouada de Relizane. Cette fête traditionnelle, habituellement organisée durant cette période et drainant des milliers de personnes, venues des quatre coins du pays, a été interrompue durant les moments durs du terrorisme qui a frappé, de manière particulière, cette région de l'Ouest. Elle a été, dit-on, réactivée grâce à l'aide apportée par les groupes d'autodéfense qui se sont constitués, à cette époque, au milieu de la décennie 90. La participation de l'UDR, en tant que structure partisane, n'est pas fortuite et elle est motivée, justement, par le soutien qu'affiche cette nouvelle formation aux patriotes qui ont contribué à faire échec au terrorisme. A l'Ouest, notamment à Oran, les éléments de Hadj Fergane sont invités à chaque meeting de Amara Benyounes, le porte-parole qui a, par ailleurs, conditionné son soutien à la charte pour la paix et la réconciliation nationale par la nécessité de « ne pas faire de la défaite militaire du terrorisme une victoire politique de l'islamisme. » Même teinté de modernisme, le jour du référendum, la finalité du « oui », auquel appelle ce parti, restera la même. N'empêche, l'UDR veut se démarquer de l'alliance présidentielle, représentée par le RND, le FLN et le MSP qui ont apporté un soutien, sans conditions, au projet présidentiel. Par ailleurs, tandis que, apprend-on encore, M Benyounes pourra occuper la présidence d'honneur du club phare d'Oran, l'ASMO, la coordination régionale du parti sera confiée à M. Moro. De son côté, M. Bensahli, nommé officiellement fédéral d'Oran, présidera, localement, aux destinées de ce parti qui veut pratiquer « la politique autrement ».