Il y a bon espoir pour que tous les élèves des deux premières années du primaire et du secondaire soient dotés de livres scolaires issus de la réforme du système éducatif. Le ministre de l'Education, en tournée hier matin dans les centres de production de l'ENAG, l'ANEP, la SIA et l'INPS, a eu à le constater en dépit d'un léger retard sur le délai facilement rattrapable et essentiellement dû à la remise tardive des bons d'impression. Ces entreprises, qui doivent produire respectivement 4,5, 1,5, 2,5 et 8 millions de livres avant la rentrée scolaire fixée le 11 septembre dans le nord du pays et le 18 septembre au Sud, estiment être en mesure de tenir le pari d'autant plus qu'il conditionne l'activité de commandes autrement plus importantes pour les prochaines années à venir, celle de l'année prochaine seulement étant estimée à plus de 65 millions de livres. Le besoin en livres scolaires uniquement pour les deux paliers de l'enseignement primaire et secondaire touchés par la réforme est estimé à 17 millions d'unités, soit environ le tiers de la demande totale des cycles primaire et secondaire, qui est d'environ 45 millions d'unités. C'est aux imprimeurs publics dotés d'importants moyens que le ministère a confié le plus gros du travail, les imprimeurs privés étant pour la plupart cantonnés dans un rôle de sous-traitants au regard de leurs faibles moyens matériels. Les livres scolaires en question étant le produit de la réforme du système éducatif à laquelle une commission nationale instituée par le président de la République a travaillé durant plusieurs années, aucuns parmi les éducateurs et parents d'élèves que nous avons interrogés sur le contenu de ces nouveaux manuels estiment être satisfaits aussi bien du contenu plus pédagogique et mieux en phase avec la modernité que de la présentation égayée par davantage d'illustrations et de couleurs. La palme revient aux livres de mathématiques et de sciences pédagogiquement soignés et à celui relatif à l'éducation islamique duquel ont été élagués tous les textes tendancieux à connotation intégriste. Au cours de ses entretiens avec les responsables des entreprises d'impression, M. Benbouzid, ministre de l'Education, a longuement insisté sur le respect des délais, l'objectif étant de permettre à INPS chargé d'acheminer les livres scolaires vers les écoles, d'alimenter les établissements concernés avant la rentrée scolaire. La modicité des prix et le système d'allocation (300 DA) et d'aide de l'Etat en faveur des plus démunis (200 DA) devraient à l'évidence rendre le manuel scolaire à portée du plus grand nombre. Au cours de la visite qu'il a effectuée hier dans certaines unités publiques de production de livres scolaires, M. Benbouzid a annoncé que la prochaine rentrée scolaire est fixée au samedi 11 septembre pour les établissements situés dans le nord du pays et au 18 septembre pour ceux qui se trouvent dans les zones du Sud.