Malgré le ton rassurant et le satisfecit, affiché par les responsables, la rentrée scolaire, dans la Wilaya d'Oran, a connu quelques problèmes liés à différentes contraintes et insuffisances. Concernant les 36 établissements qui ne sont pas encore pourvues de directeurs, elles seront « gérées » par des enseignants « chargés de l'administration ». Une solution provisoire qui risque de poser d'autres problèmes d'encadrement pédagogique et de chevauchement de compétences. Soulignant, pour sa part, le déficit persistant en infrastructures scolaires à Oran, le Président de la Fédération des parents d'élèves a dénoncé, à juste titre, les retards considérables enregistrés dans la réalisation des projets inscrits. Sur les 17 nouveaux établissements scolaires, promis pour cette rentrée, seuls 4 écoles ont été livrées. Ce qui fut, d'ailleurs, à l'origine de la colère du Ministre concerné, lors de son dernier passage à Oran... à l'époque de l'ancien Wali d'Oran M. Zoukh. Les nouveaux décideurs locaux s'empressent de mettre les bouchées doubles pour rattraper les retards et résorber le déficit. Un déficit également pénalisant en matière de transports scolaires dans plusieurs communes rurales de la wilaya qui attendent toujours l'affectation de bus supplémentaires. En matière de disponibilité des manuels scolaires, les engagements de l'office des publications, visant à satisfaire tous les établissements pour tous les titres de manuel avant le 5 septembre écoulé, n'ont pas rigoureusement été respectés. Le manuel de Physique, notamment, reste parfois une denrée rare, dans certaines écoles, alors qu'il est étalé aux marchés parallèles de M'dina Jdida et dans d'autres communes limitrophes. Un phénomène dénoncé d'année en année mais reste encore inscrit en « fléau » que personne ne semble vouloir, ou pouvoir, éradiquer. Solidarité Même en matière de solidarité et d'aide aux plus démunis, l'action caritative de l'Etat reste tributaire des flottements et des tâtonnements d'une administration incapable de maîtriser la réalité du terrain, mais il faut évidement applaudir et encourager toutes les initiatives. Une enveloppe totale de prés de 38 millions de DA dont plus de 28 millions de DA sur le budget des collectivités locales et de 10 millions de DA sur fonds de wilaya, a été consacrée, cette année, par la wilaya d'Oran, au financement des trousseaux scolaires, destinés aux élèves nécessiteux. Ainsi, prés de 65 000 écoliers bénéficieront de cette aide sociale, en parallèle avec la distribution de l'allocation de 2 000 DA, annuellement accordée aux familles démunies. Mais si les moyens financiers ont été mobilisés pour la réussite de ces opérations, des difficultés persistent encore au niveau de l'organisation et du contrôle de l'affectation de l'aide sociale. En l'absence de statistiques, de fichier, et surtout de critères transparents permettant de définir le statut du nécessiteux et de cerner, école par école, les parents d'élèves concernés, les risques de dérives et de prédation, comme chaque année, ne sont pas à écarter.