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Le rap algérien
Entre début et consécration
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2005

La culture urbaine fait partie de ce qu'on appelle l'art de rue, une culture d'origine américaine et qui a pu s'enraciner dans les banlieues européennes. Le rap a toujours fait partie de cette culture, il est devenu le langage de la rue, et les rappeurs les porte-parole des quartiers défavorisés du monde entier.
L'Algérie n'échappe pas à la règle, avec une génération de jeunes qui en avaient marre de vivre le chômage et la corruption au quotidien, et fatigués d'une situation sociale déplorable. Plusieurs groupes de rap sont apparus, mais le premier morceau officiel du rap algérien a été produit en 1985 titré Jaoula fellil de Hamidou qui n'a pas intéressé grand monde. Mais depuis, le rap algérien a fait du chemin, les années 1990 ont été marquées par l'apparition de plusieurs groupes de rap, partout en Algérie, surtout dans les grande villes comme Alger, Oran et Annaba. Ainsi, les groupes Intik et MBS ont vu le jour, mais malgré leur rap engagé et leurs paroles protestataires et revendicatrices, ils ont eu du mal à devenir la voix de la rue et de la jeunesse algérienne, car leur apparition a coïncidé avec les années noires du terrorisme. Pour le groupe MBS, le succès est venu un peu plus tard, en 1997, avec leur album Ouled El Bahdja (les enfants de la Radieuse), plus de 60 000 cassettes ont été vendues. Ils ont fait sortir un deuxième album intitulé Aouma en novembre 1998. L'album a connu le même succès. C'était le début de la consécration pour beaucoup de groupes de rap comme le célèbre Double Kanon de Annaba, avec Lotfi et Wahab. Leur premier album sorti en 1997 a été un grand succès. Et à partir de là, les albums signés Double Kanon se succèdent, et toujours avec encore plus de succès. De leur premier album vedette Kamikaze au dernier Cobaye, ils ont réussi à combiner musique rap et R'n'b avec des paroles en argot algérien que tous les Algériens comprennent, et les jeunes sont tellement fascinés par leur rap qu'ils apprennent leurs paroles par cœur. Aujourd'hui, le rap fait partie intégrante de la culture musicale algérienne, car des duos sont fait entre chanteurs de rap et ceux du raï. Des concerts sont organisés partout dans le territoire national. On compte plus de 1600 groupes de rap qui, pour la plupart, rêvent de prendre le large vers l'Europe parce qu'ils estiment que là-bas ils ont plus de chance d'enregistrer un album qu'en Algérie. Malgré les problèmes que rencontrent nos jeunes artistes en herbe, leurs chansons sont écoutées même par des célèbres rappeurs français comme RIM-K, qui fait souvent des concerts avec des jeunes rappeurs algériens, comme cette année avec VGA-HH. Le rap algérien s'est beaucoup développé. Dans le monde arabe, le rap algérien est connu pour son originalité. Car il se différencie du rap US par son style et parfois par sa musique. Il s'intéresse à des sujets qui dépassent les frontières nationales, pour se vouer au reste du monde, tels que les guerres, conflits ou autres actualités. Nos rappeurs ne ménagent pas leur imagination pour dire ce qu'ils en pensent. Le rap algérien a réussi à devenir l'emblème de toute une époque et à mélanger les goûts et les couleurs enthousiasmant toutes générations confondues.
Nadir Iddir , Zohir Bouzid


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