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Le carrefour de tous les maux
Fréha agonise
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2005

Fréha, ce petit village de campagne, est devenu une ville après la réalisation, au milieu des années 1980, d'une zone d'habitat urbaine normalisée (ZHUN). Censée être une ville où la vie est meilleure, elle offre aujourd'hui un spectacle de désolation.
« La ville est insalubre, les routes sont défoncées, les trottoirs squattés, c'est l'insécurité et l'anarchie. C'est un capital qui s'envole, et notre tranquillité avec », indique un sexagénaire qui réside dans cette ville depuis plus de 20 ans. La multiplication des décharges sauvages dans tous les quartiers et cités de la ville augmente l'inquiétude des citoyens. « On fait la collecte d'ordures tous les jours, on a mis en place des moyens suffisants pour que la ville reste propre. Deux éboueurs, un camion à benne tasseuse, un camion pour caissons et un tracteur, c'est largement suffisant pour le nettoyage de toute la ville de Fréha », indique l'administrateur de l'APC. Quant aux décharges illicites qui poussent comme des champignons dans les quatre coins de la ville, il ajoute : « Je fais une tournée tous les 15 jours pour envoyer une équipe spéciale, mais on ne peut gérer une mentalité tant qu'on n'a pas une culture d'hygiène. Ici, les gens jettent leurs déchets n'importe où. » Bien que les conditions d'hygiène restent des plus alarmantes, elles sont loin d'être la préoccupation première des services concernés. En plus des odeurs nauséabondes dans plusieurs cités, la ville accuse une insécurité absolue. « On se sent plus ou moins humiliés car la peur est toujours présente. Cette peur d'être agressé dans la rue ou même chez soi. On ne sait jamais à quel moment on tentera de défoncer votre porte. Pis encore, il n'y a personne à qui demander du secours », déclare un citoyen en soulignant que dans le bâtiment où il réside, la maison de son voisin a fait l'objet de vol la semaine dernière. « Les histoires de ce genre se produisent souvent. Pas un seul quartier n'a échappé aux actes de banditisme. C'est tellement courant que c'est devenu presque normal », ajoute-t-il. A noter que le plus proche commissariat de police est situé à 10 km, dans la localité voisine. L'administrateur de l'APC déclarera : « Il ne peut y avoir de développement sans sécurité. On a choisi un terrain pour réaliser une infrastructure pour la police urbaine. Celle-ci sera implantée à proximité de la cité 300 Logements. On attend toujours sa concrétisation. Cela relève de la DGSN. »
Une ville, huit cités et 6000 habitants
Petite ville dangereuse et douce, vaste et insalubre, Fréha abrite plus de 6000 habitants répartis sur huit cités. Après plusieurs années de souffrance et de silence, dans une totale insécurité et dans une insuffisance flagrante d'infrastructures, beaucoup se demandent si un jour cette ville se réveillera de son « agonie ». Madjid, un jeune chômeur âgé de 25 ans, qui ne fait rien toute la journée, déclare : « Ici, tout est synonyme de laisser-aller total. Les autorités doivent agir vu les dangereux fléaux qui peuvent découler de cette situation. Avec le chômage et l'absence des autorités, la plupart des jeunes s'adonnent à la drogue... et je vous laisse imaginer les conséquences ! » Pour la majorité des jeunes et des pères de famille, la localité accuse un retard énorme en matière d'équipements publics. Des infrastructures qui, selon l'administrateur de l'APC, « sont indispensables. On a une maison de jeunes et cette dernière rassemble plus de 200 adhérents. Elle compte sept ateliers avec différentes disciplines mais ce n‘est pas suffisant ». « Il n'y a pas de bibliothèque, ni même une salle de lecture. Les espaces de loisir ont un impact et sont un appui décisifs pour nos jeunes. Bien sûr, tout n'est pas rose, mais les responsables de la commune doivent peu à peu considérer ce côté, vital pour le développement local », déclare un citoyen de la cité des 300 Logements. Les insuffisances sont d'autant plus frappantes que « la commune de Fréha ne compte qu'un petit centre de santé qui, aujourd'hui, ne répond plus aux besoins des citoyens. Imaginez un peu l'apport que peut constituer un dispensaire au 21 000 habitants de la commune ! », indique l'administrateur communal. Une ville qui connaît un flux considérable de personnes durant la journée, passant de 6000 à 15 000 parfois, vu qu'elle constitue le carrefour qu'empruntent les transitaires des localités voisines telles que Aghribs, AzeffounAzzazg, Timizart, etc. En dépit de cette situation alarmante, les demandes formulées pour la réalisation d'un hôpital sont restées lettre morte, nous indique-t-on. C'est la désolation.


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