Dans une lettre ouverte au premier magistrat du pays, les habitants de la cité 2004-Logements, à Baraki, dénoncent le mépris affiché par les autorités locales lors du lancement des constructions de locaux commerciaux, entamées en avril dernier dans l'enceinte même de leur cité. Les signataires de la pétition, dont nous détenons une copie, appellent le président de la République à intervenir pour mettre un terme au désastre que connaît leur cité. Entamé en avril dernier, l'administration n'a ni daigné les consulter ni procéder à une enquête commodo et incommodo. Les travaux sont en cours, écrivent-ils, sur un espace vert, privant la population d'aires de jeux, et de nature, dont la préservation des espaces verts reste importante pour le premier magistrat du pays et pour lequel une circulaire a récemment été décrétée, lit-on dans le même document. Les habitants se plaignent, entre autres, des “déblais déversés et stockés aux alentours de la cité, servant de (unique) clôture au chantier” et ce, en l'absence de panneaux d'identification et de signalisation malgré la présence d'un câble de 10 000 volts, dont les dégâts causés par sa rupture seraient redoutables. Une situation déplorable pour l'environnement et scandaleuse lorsque celui-ci est peuplé de jeunes enfants. Outre le caractère dangereux de ces dépassements, les rédacteurs de la lettre ouverte restent inquiets quant à l'insécurité, la pollution sonore et les répercussions nocives sur leur santé qu'entraîne inévitablement un tel édifice. Par ailleurs et dans une requête adressée au wali d'Alger, Mohamed Abdou Kebir, les pétitionnaires ont soulevé trois points, à savoir l'absence d'enquête sur l'opportunité des travaux, les motifs du choix qui s'est porté sur cette parcelle de terrain en particulier, lorsque la ville dispose de quantités d'autres terrains plus favorables à ce projet, ainsi que l'exécution de celui-ci, qui coïncide avec les fins de mandats des responsables communaux. Une lettre qui demeure, à ce jour, sans suite. Se heurtant au silence des autorités, les habitants, révoltés, réaffirment leur détermination à mener leur combat pour faire aboutir leur cause et espèrent, par le biais de cet ultime recours, voir leur problème se résoudre dans les plus brefs délais. S. Nesrine