L'idée selon laquelle l'augmentation du prix du sucre serait le fait de l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) est un non-sens. » C'est ce que le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a signifié, hier, au sujet de la polémique née ces dernières semaines autour de la hausse du prix du sucre sur le marché national. Interrogé en marge d'une conférence qu'il a animée au siège de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), à Alger, sur le thème de la charte pour la réconciliation nationale, le ministre du Commerce s'est ainsi montré rassurant quant à l'évolution des prix du sucre durant les jours à venir. La hausse du prix du sucre, a-t-il expliqué, « est le fait d'une situation de déséquilibre conjoncturel dû à la hausse des cours sur le marché mondial, mais aussi à un certain mouvement de spéculation sur le marché interne ». Et d'indiquer qu'actuellement les prix du sucre sont désormais entrés en phase de stabilisation. Selon lui, l'entrée en vigueur de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE ne peut en aucun cas être un facteur d'augmentation des prix, mais, bien au contraire, ces derniers devraient logiquement baisser à la faveur de la réduction des droits de douane. En moyenne, a-t-il souligné, « la consommation nationale de sucre est de l'ordre de 800 000 tonnes par an. Les importations de l'Algérie s'élèvent à 300 000 tonnes de sucre roux et 600 000 tonnes de sucre raffiné par an, alors que la production mondiale est évaluée à quelque 126 millions de tonnes ». Aussi, a-t-il conclu, « ce ne sont pas les 50 000 tonnes de sucre que l'Algérie a importées d'Europe qui peuvent influencer en quoi que ce soit les cours de cette matière sur le marché mondial ». En prévision de Ramadhan, assurera par ailleurs El Hachemi Djaâboub, le département du commerce prévoit d'emblée de renforcer ses missions de contrôle sur le terrain afin de garantir au mieux la protection des consommateurs et la lutte contre les pratiques de fraude et de spéculation.