Le Chabab de Belouizdad aux premières loges du classement général de la première division, cela fait un bon bout de temps que cela ne s'est pas produit. Feu de paille ou bien réel retour au premier plan ? On ne le saura qu'après plusieurs journées. Au stade du 20 Août 1955, fief des Rouge et Blanc de Belouizdad, les travées sont chaudes et les fans unanimement convaincus jurent que « c'est notre saison ». D'ailleurs, ils le chantent haut et fort. Plus modérées, le président du club, Ali Farah, et l'entraîneur Nedjemeddine Belayachi, avec qui nous avons conversé, évitent soigneusement de converger dans le sens des supporters du club. « Ce que nous réalisons actuellement sur le terrain est tout à fait conforme à nos prévisions avant le début de l'exercice. Si tout se déroule comme prévu, la cinquième place à la fin du parcours ferait amplement notre bonheur cette saison. En commun accord, nous l'avons inscrit ensemble dans l'ordre de transition. » Une chose est sûre, « la révolution » opérée à la fin de l'exercice précédent par le premier responsable du club, Ali Farah et ses proches collaborateurs, est en passe d'être applaudie et encouragée par le Tout-Belouizdad, y compris les sympathisants. Palpable, la grande lessive entamée à l'intersaison a donné plus de clarté à la maison belouizdadie et un nouveau look au club. Ainsi, en cassant la tirelire, le Chabab s'est offert les services de Nedjmeddine Belayachi, un coach qu'on ne présente plus, désigné en premier à la barre technique et des joueurs Djebaret (JSMB), Hadjaoui (ASO), N'jeukam (Union Douala), Boukedjane (RCK), Ouasti (MCO), Bounab (ASK), Amroune et Berrane (WAT), Belakhdar (USB), Chaïb (MCO), Maroufel (SAM), Mehadjeri et Aoudia (IRHD), Costa (Burkina Faso), Mezouar (JSK) et Bounekdja (OMR). Une pléiade de 17 joueurs, tous talentueux et crachant l'envie de faire fort. Les Sétifiens, les Biskris, les Blidéens et Husseindéens en savent quelque chose. Selon le coach Belayachi : « Tous les joueurs sont mis dans de très bonnes conditions de travail, d'hébergement et restauration. La prise en charge est effective et totale. Le problème financier n'existe pas, puisque tout le monde, là aussi, est réglé rubis sur l'ongle. Aujourd'hui, la balle est dans notre camp pour remettre le club sur les rails et le propulser à la place qu'il n'aurait jamais dû quitter. » Jeudi, le Chabab même confiné dans ses petits souliers, avait la possibilité d'empocher les trois points de la victoire face à son rival de Hussein Dey. Trois poins qui l'auraient propulsé pour la première fois en tête du classement de la première division.