La découverte de mines antipersonnel sur l'axe du projet de la nouvelle ligne ferroviaire Mecheria-Bechar a provoqué quelques perturbations sur le déroulement des travaux, une contrainte qui fut assez vite levée par une opération de déminage effectuée par des spécialistes de l'armée. Cependant, malgré la levée de cette contrainte, les travaux traînent toujours en longueur. Ce projet a fait, jeudi dernier, l'objet d'une visite d'inspection dans les différentes communes que traversera la voie ferrée par le ministre des transports. Lors de cette tournée, M. Meghlaoui, accompagné par les autorités locales, a visité les bases de vie des entreprises de réalisation impliquées dont la plupart offrent l'aspect d'un cadre agréable, telles que celles de SEROR, d'INFRAFER, d'ARC et de COSIDER. Dans cette dernière, le directeur de projet SNTF a dressé un tableau succinct mais très explicite sur la situation globale du projet. À l'issue de cet exposé, le ministre des transports a constaté, après analyse, un retard conséquent sur plusieurs tronçons, notamment ceux du sud de la wilaya et ce, compte tenu des délais fixés comme référence par le maître d'ouvrage. Dans certains chantiers visités, M. Meghlaoui, apparemment désappointé par le piètre état d'avancement des travaux de terrassement, a ordonné aux responsables des entreprises défaillantes de remettre les pendules à l'heure. Il s'agit de rattraper au plus vite le temps perdu et d'augmenter la cadence des travaux en renforçant les équipes, si nécessaire. Recrutement de 500 personnes Pour rappel, ce projet, placé sous la direction du groupement ARC (Algerian Railways Construction) est composé de sept sociétés Algériennes dont Infrafer en est le chef de file et trois sociétés étrangères : T.S.O (France), SIEMENS (Autriche) et CONTRACK (U.S.A). Il consiste en la réalisation d'une voie ferrée à voie unique d'une longueur de 360 km nécessitant la construction ou le renforcement de 11 ponts routiers et 9 autres pour le rail. Les différentes opérations incluses dans ce projet sont supervisées par un groupement de bureaux d'études dont le chef de file est DE-Consult (Allemagne). La réalisation de cette nouvelle ligne (dont les travaux n'ont débuté que le 12 mars 2005 alors que le marché a été cédé le 7 juillet 2004) a permis un recrutement, à titre temporaire, de plus de 500 personnes dont la quasi totalité, a-t-on appris, est issue de la région. Le coût global de ce projet s'élève à 43 000 MDA avec un délai d'exécution de 40 mois. Après plusieurs essais techniques, la mise en service effective de cette ligne est prévue pour le mois de janvier 2008. Elle sera destinée, dans un premier temps, à un trafic prévisionnel de 700 000 t/an de marchandises et de 600 000 voyageurs/an.