Le secteur sanitaire de Bechar est de nouveau la cible des critiques des patients. En effet, Omar M., citoyen, vient d'introduire une plainte auprès du tribunal contre la Direction de l'hôpital pour « non assistance » à son épouse, enceinte lors de son évacuation, un fait ayant entraîné la mort de son bébé. Le plaignant qui a admis son épouse enceinte à la maternité Mohamed Boudiaf pour accouchement par césarienne, dénonce l'absence de praticien gynécologue au sein de la structure sanitaire. C'est le personnel paramédical qui a tenté, tant bien que mal, de soulager la femme des douleurs prénatales. Mais auparavant, c'est le chauffeur de permanence de l'hôpital, nous a-t-on confié, qui a passé plusieurs heures à chercher en vain, un médecin en ville pendant que la patiente se tortillait de douleurs atroces. Ce n'est que vers 19 heures, après plus de 15 heures passées dans l'angoisse et l'incertitude qu'un chirurgien a été réquisitionné pour effectuer l'intervention chirurgicale. La femme a pu être sauvée mais le bébé était déjà mort avant l'opération chirurgicale. Situation jugée gravissime pour le mari qui a décidé de porter plainte contre la Direction de l'hôpital. À noter que le secteur sanitaire de Bechar ne dispose d'aucun praticien en gynécologie parmi ses effectifs. Une situation alarmante corroborée toutefois par une correspondance n° 188 datée du 11/09/2005 émanant de la DSP et adressée au wali pour l'informer de la signature d'une convention, récemment établie entre la structure sanitaire et 3 gynécologues privés devant assurer les gardes médicochirurgicales. Cette procédure, conclut la lettre transmise au chef de l'exécutif de la wilaya, va permettre d'éviter, à l'avenir, les décès comme ceux enregistrés durant l'année 2004 au cours de laquelle 5 femmes ont perdu la vie suite à des carences similaires.