A presque un mois de la rentrée des classes, les premiers livres scolaires ont fait leur apparition à Medina Djedida. Il ne s'agit pas des manuels, édition 2004-2005 (l'ANEP vient à peine de procéder au démarrage de l'opération au niveau de son imprimerie), mais de vieux livres que les jeunes proposent aux élèves et à leurs parents. Ils y trouvent des livres édités l'an dernier pour les classes moyennes surtout. Les prix varient entre 150 et 400 dinars pour un seul livre. « Ces prix risquent de flamber », font remarquer les revendeurs, peu nombreux, pour cette ouverture informelle. Depuis quelques années, le marché informel du livre scolaire qui s'est installé, semble-t-il, d'une manière définitive à Tahtaha, à Ville Nouvelle, est la principale attraction avant la rentrée des élèves. Rappelons que, l'an passé, et pour la seule wilaya d'Oran, un déficit en manuels scolaires de plus de 70% dans certaines disciplines a été enregistré au niveau des établissements. Des centaines d'élèves n'ont pu acquérir de livres ni au niveau de leurs écoles ni au marché parallèle. Pour les établissements de la wilaya d'Oran, les besoins en livres scolaires sont estimés à plus d'un demi-million. Un nombre qui n'a jamais été atteint...