Assurément, la réforme du système éducatif a imposé aux imprimeries, notamment publiques, un rythme sans précédent. Et pour cause : elles sont chargées de mettre à la disposition des élèves quelque 47 millions de manuels scolaires avant la fin du mois de septembre, ce qui est loin d?être aisée. Après l?expérience avec les imprimeries privées, jugée insatisfaisante, en raison du retrait à la dernière minute de plusieurs soumissionnaires, le ministère de l?Education nationale a tenté, donc, d?y remédier en mettant toute sa confiance dans les imprimeries publiques à l?image de la SIA, de l?Anep, de l?Enag? Toutefois, la mission s?annonce très difficile du fait que l?ensemble des anciens supports de ces deux années sera retiré et remplacé par de nouveaux livres comme ce fut le cas l?année dernière pour les premières années primaire et moyenne. Il convient de souligner dans ce sens que des 47 millions d?ouvrages à imprimer, pas moins de 17 millions sont destinés aux classes de 2e AP et de 2e AM. De leur côté, les autorités concernées estiment que l?opération se déroule dans de très bonnes conditions, ce qui laisse penser qu?aucun élève ne sera dépourvu du livre scolaire lors de la rentrée prochaine. M. Benbouzid, le ministre de l?Education nationale a tenu, tout de même, à émettre certaines réserves et à souligner que l?opération peut s?étaler jusqu?à la fin du mois de septembre. «Même si un retard venait à être enregistré, il ne dépasserait pas une dizaine de jours. Les manuels seront achevés, disponibles et répartis avant la fin septembre», a t-il dit. Pour rappel, jamais l?Algérie n?a couvert 50% de ses besoins en la matière. En perspective de la demande sans cesse croissante et pour pallier ce manque ressenti à tous les niveaux, les autorités se sont fixé un objectif qui consiste à atteindre, dans les deux prochaines années, une couverture de 100%. C?est pourquoi, d?ailleurs, le ministère de l?Education nationale envisage de garder les imprimeries publiques, au regard de leurs importants moyens, comme partenaires potentiels pour les 5 à 10 prochaines années.