Le Palais du dey Hussein, situé à l'enceinte même du lycée Ettaâlibiya 1, est dans un état de délabrement inquiétant. Ce joyau architectural datant de l'époque ottomane, a servi entre 1819 et 1830, de résidence secondaire pour le dernier dey de la Régence d'Alger. D'après certaines informations recueillies auprès d'un enseignant, ayant exercé dans l'établissement précité, cet édifice a été livré aux aléas du temps des années durant. Il n'a bénéficié d'aucune mesure visant une quelconque préservation. « En sus des affres du temps, des actes de vandalisme commis par certains élèves ont aggravé sa détérioration. Tout en ignorant la valeur de ce monument historique, ces élèves ont arraché des motifs ornementaux », a-t-il témoigné. Du côté de l'APC d'Hussein Dey, on se targue ostensiblement d'avoir arrangé une opération de restauration. « L'APC d'Hussein Dey a chargé une entreprise spécialisée pour réhabiliter le Palais du dey », a déclaré un élu de l'APC. Notre déplacement sur les lieux nous a permis de constater l'état de délabrement très avancé. Des pièces en bois ont été fixées en guise de support. Les parois ont été également dégarnies de leur crépi initial. « Les travaux sont à l'arrêt. Les travailleurs de l'entreprise, à laquelle on a confié la réhabilitation, n'ont plus remis les pieds depuis plus de six mois », a affirmé une source proche du lycée. Contacté à propos de la restauration du palais, un chercheur de l'Agence nationale d'archéologie a précisé que la direction de la culture de la wilaya d'Alger a engagé une entreprise pour procéder à la restauration. « Au lieu de confier l'opération à l'Agence nationale d'archéologie qui dispose de spécialistes habilités à assurer convenablement la restauration des monuments, la direction de la culture a soumissionné une entreprise, dont les travailleurs ignorent tout à fait le domaine. Quelques travaux ont été exécutés, mais ils ne répondent à aucune norme », a-t-il expliqué. Au demeurant, cette situation ne pourrait que favoriser davantage la dégradation de cet édifice. Toutefois, si les travaux de restauration ne sont pas entrepris d'une manière adéquate, ce monument, reflétant une période historique, disparaîtra à jamais.