Le fonctionnement des bureaux de poste d'Aflou, chef-lieu de daïra, situé à environ 120 km au nord de la wilaya de Laghouat, semble être le dernier souci des responsables en charge de ce secteur. Les usagers de ces bureaux se plaignent de cette situation qui dure depuis des années. En raison de la surcharge du travail, les trois agents exerçant au niveau du bureau de poste situé à la cité Mohamed-Boudiaf continuent, péniblement, à répondre aux besoins des milliers de citoyens. Visiblement très gênés devant les clients, ils se disputent les quelques chaises existantes derrière le guichet. La salle bondée de monde devient un véritable hammam où l'on risque un arrêt cardiaque en ces moments de grandes chaleurs. D'autant plus qu'un nombre considérable de vieux retraités fréquentent ce lieu soit pour le retrait de leur argent ou pour le règlement de différentes redevances. En période de virement des salaires des personnes engagées dans le cadre du filet social et autres salariés et fonctionnaires de la région, une attente à l'extérieur du bureau de poste, sous un soleil de plomb en été, ou le froid piquant en hiver, s'impose. On retrouve les mêmes problèmes au niveau du reste des bureaux de poste implantés à travers les communes situées au nord de la wilaya de Laghouat. Arrivé devant bureau de poste du centre-ville, nous avons été attirés par la beauté de sa devanture. Une fois à l'intérieur, c'est la désolation totale. Bondé de monde, des chaînes interminables sous forme de S. Las d'attendre devant les guichets, les clients ont les nerfs à fleur de peau. Ici, pour retirer un peu d'argent, le client est obligé de s'absenter de son poste de travail. Ainsi, des milliers d'heures non travaillées sont à comptabiliser sur le compte de l'économie régionale et nationale. Au rythme où vont les bureaux de poste de la région d'Aflou et la qualité médiocre de leurs services, les cartes magnétiques qui leur permettront à coup sûr de fuir le service de paiement par chèque CCP restent un rêve “irréalisable”. En définitive, le manque de personnel et les équipements obsolètes, notamment les terminaux existants, sont le mal chronique des bureaux de poste d'Aflou. Le fonctionnement actuel des bureaux de poste est à revoir absolument. BOUHAMAMA AREZKI