Huit familles habitant l'immeuble situé juste au dessus de l'agence BDL sise au n°8 place Si El Haoues vivent depuis des mois dans un désarroi indescriptible. Dans une correspondance adressée au P/APC de Constantine et dont nous avons reçu une copie, les résidents rappellent aux autorités les dangers qu'ils encourent depuis que la Banque de développement local de Constantine ait engagé des travaux de démolition au niveau de son agence, sise à la place Si El Haoues et qui ont fini par causer des dommages apparents dans tous les appartements. La gravité est plus importante au premier étage, situé juste au dessus de l'agence où un affaissement entre le plancher et le mur ne passe pas inaperçu. Selon les habitants rencontrés sur place, le chantier sur lequel se sont relayés trois entrepreneurs a été accompli d'une manière anarchique et sans avoir même le permis de démolition, à obtenir au préalable par les services de l'urbanisme de l'APC. Cette thèse se trouve confirmée sur le procès-verbal d'une réunion tenue le 8 décembre 2004, sous l'égide du président de la commission de l'urbanisme de l'APC et ayant regroupé les habitants concernés, le directeur de la BDL et le représentant de l'agence du Contrôle technique des constructions (CTC). Alors que les locataires ne comprennent toujours pas comment pareil chantier situé en plein centre-ville, à quelques dizaines de mètres du siège de la mairie, soit engagé en violation de la réglementation en vigueur et qui de surcroît menace la vie de huit familles. Celles-ci affirment qu'ils continuent de sentir des vibrations et des craquements, surtout au moment de violentes rafales de vent. Pour les familles habitant les étages supérieurs, c'est la hantise des pluies et des infiltrations qui rend infernal leur quotidien. Le rapport établi par les services du CTC est on ne peut plus clair, car il mentionne sans équivoque que les travaux engagés au niveau de l'agence BDL de la place Si El Haoues, sans aucun respect des normes en vigueur, ont fini par causer des dommages importants dans l'immeuble. Contacté, le représentant de cet organisme affirme que les étayages, réalisés jusque-là à l'intérieur de l'agence après la constatation des dégâts, ne forment en réalité qu'une solution provisoire dans l'attente de l'engagement des travaux de renforcement de la structure, recommandés par le CTC, qui devront être entamés dans les plus brefs délais. Ces travaux tardent toujours à venir malgré un accord conclu à l'amiable avec les habitants et les engagements pris par la direction de la BDL. Celle-ci a reconnu explicitement sa responsabilité devant les autorités de la mairie lors des réunions tenues au siège de l'APC et dont la dernière remonte au 8 décembre 2004. Les locataires de l'immeuble constatent, non sans regrets, que malgré les injonctions faites par le président de la commission de l'urbanisme de l'APC en direction du directeur de la BDL pour déposer, dans les meilleurs délais, le dossier de demande du permis des travaux aux services concernés muni de la fiche d'enquête visée par le CTC précisant la nature des travaux à engager, la situation demeure toujours en suspens. Aux dernières nouvelles, une source de la direction de la BDL de Constantine nous a affirmé, sans nous donner des précisions, que la procédure de réhabilitation de la bâtisse endommagée serait déjà achevée au niveau de la direction générale à Alger et que les travaux seraient entamés dans les prochains jours. Dans l'attente, les locataires du bâtiment du n° 8 de la place Si El Haoues n'espèrent qu'une intervention urgente de la part des autorités de la wilaya envers les responsables de la BDL ne serait-ce que pour faire respecter la loi et les rétablir dans leurs droits.