Depuis le mois de décembre 2004, les locataires de l'immeuble, sis au n°8 de la place Si El Haouès, ne cessent de crier leur détresse face au danger qu'ils encourent toujours suite aux travaux engagés au niveau de l'agence de la banque de développement local (BDL) se trouvant au rez-de-chaussée de la bâtisse. Selon les habitants, le chantier, sur lequel se sont relayées trois entreprises, il y a de cela trois années, a été engagé de manière anarchique, et sans même avoir le permis de démolition au préalable auprès des services de l'urbanisme de l'APC de Constantine. Une thèse qui a été confirmée sur le procès-verbal d'une réunion tenue le 8 décembre 2004 sous l'égide du président de la commission d'urbanisme de l'APC, en présence des résidents, du directeur de la BDL et du représentant de l'agence du contrôle technique des constructions (CTC), et dont nous avons reçu une copie. Le rapport du CTC en notre possession est on ne peut plus clair, car il mentionne, sans équivoque, que les travaux engagés au niveau de l'agence BDL de la place Si El Haouès, sans aucun respect des normes en vigueur, ont fini par causer des dommages importants dans l'immeuble composé de deux étages. La BDL, tout en reconnaissant explicitement sa responsabilité devant les autorités de l'APC, s'est engagée à réhabiliter les lieux. Toutefois, et malgré la mise en demeure adressée par les services de l'urbanisme de l'APC à cette même BDL en date du 14/11/2005 sous le n° 1728, pour le renforcement et la réhabilitation de l'immeuble, conformément aux directives du CTC, les locataires affirment avoir attendu jusqu'au mois de mars de l'année en cours pour assister à l'installation du chantier. « Seulement, et à notre grande surprise, la BDL n'a pris en charge que les quatre appartements du premier étage, dont les habitants ont été évacués provisoirement vers d'autres lieux, négligeant totalement ceux de l'étage supérieur où les dégâts sont bien apparents sur les murs, le plancher et la toiture », s'étonne un père de famille, qui dénonce ce qu'il qualifie de fuite en avant des responsables de la BDL, lesquels ont abusé de leur confiance, en dépit de toutes les promesses faites lors de la rencontre de décembre 2004, dans le but de régler le problème à l'amiable. Pour les quatre familles habitant le second étage, c'est la hantise permanente des pluies et des infiltrations qui rendent infernal leur quotidien. Les locataires constatent avec regret que la situation demeure inchangée pour leurs appartements, dont l'état se dégrade encore, et réclament l'intervention urgente des autorités de la wilaya auprès des responsables de la BDL pour faire respecter la loi et les rétablir dans leur droit.